mercredi 24 avril 2013

Parlons argent


Une roupie égale 0.017 CHF ou 0.014 €

Une pani botal (bouteille d'eau): 10 roupies (0.17 CHF ou 0.14 €) pour les habitués à l'échoppe du coin, 15 roupies (0,25 CHF ou 0,21 €) pour les «one time buyers». Comme tout, le prix de la pani botal fluctue...
Un chaï: entre 12 et 15 roupies (0.22 CHF ou 0.18 €)
Un repas dans un petit bistrot local: une centaine de roupies (1.73 CHF ou 1.42 €)
Ma chambre à la guest house: 200 roupies la nuit (3.46 CHF ou 2.84 €)
Une tunique: 350 roupies négociées à la baisse 300: (5.20 CHF ou 4.25 €)
Une carte sim inutilisable pour cause de iPhone bloqué sur l'opérateur initial, mais avec néanmoins 100 roupies de forfait de communication compris dans ce prix: 200 roupies (3.45 CHF ou 2.85 €).
Le trajet Dehli-Varanasi (800 km) en train couchette avec air conditionné: 1000 roupies (17 CHF ou 14€)

Encore d'autres repères, d'autres références. Ici, je compare, mais au quotidien, surtout ne pas comparer avec les devises étrangères! Marchander quand même, car dès le départ, un étranger n'obtiendra jamais le prix pratiqué pour un indien, mais ce n'est pas une raison pour se laisser faire sans livrer bataille. Une bataille chaleureuse, pas de mauvais sentiments, jamais. Juste un jeu. Celui de respecter les codes du pays et de faire comprendre qu'on n'est pas totalement dupe non plus. Au fond, le marchandage n'est pas du tout une question d'argent.

Ce matin, je sors pour acheter trois briquets à 10 roupies pièce. Nous en avons besoin pour cautériser les fils de macramé une fois le travail fini. Je tends 50 roupies au monsieur que je vois pour la troisième fois, et qui me salue avec un signe de reconnaissance, mais guère plus de chaleur que les jours précédents. Il me rend la monnaie: 20 roupies. Mais j'aperçois un billet de 10 roupies coincé dans le billet de 20. Je lui montre et lui rend ce billet. Il me gratifie d'un vrai sourire, cette fois. Non, je ne suis pas une touriste profiteuse. J'ai marqué un point.

Encore quelques chiffres:
Le goûter pour les enfants de l'école Zindagi: 110 roupies.

Le budget pour ouvrir une classe supplémentaire à la rentrée prochaine: 2000 euros. Cette somme comprend tout, le loyer du local, le salaire de l'enseignante (une indienne), le matériel scolaire… Comparez donc avec le budget d'une année scolaire chez nous!

Tout ça pour dire, que le bouton pour un don pour l'assocation, c'est là
Attrapez votre carte de crédit, et pas d'excuse du style «mééé, heuuu, je n'ai pas de compte paypal». Pas besoin, en cliquant à gauche sur l'icône de votre carte de crédit, vous pouvez procéder sans créer de compte. Et pas d'excuse du style «mééé heuuuu, paypal, c'est pas sûr, les paiements par internet, c'est dangereux». Rien de plus sûr, j'en témoigne: douze ans maintenant que j'exploite un site marchand et pas un pépin. Pas un couac.

Le site de l'association: http://www.zindagi-association.com

Et vous l'aurez compris, mais je le souligne tout de même, une petite contribution de quelques euros est vite une fortune ici. Allez. Un petit clic de grand coeur. Tout le monde! Hop!

Si j'insiste à ce point, c'est que j'admire l'initiative des ces jeunes franco-indiens qui se sont associés pour mettre leur pierre à l'édifice. Au quotidien, et dans le respect de la culture locale. Si Emiline est présidente et directrice de l'association, elle est entourée de salariés indiens: une employée à la boutique, deux enseignantes à l'école, pour l'instant, et aussi d'une équipe en France qui ne ménage pas sa peine non plus.

L'association vit à Varanasi, favorise le commerce local: les bénévoles logent à la guest house de Raju. Ils payent leur chambre et sont nourris en compensation de leur travail qui consiste en une production de macramé — selon des cadences infernales dans un local sans fenêtres* — qui est vendu à la boutique et dont les bénéfices vont à l'association. Ils apportent et préparent le goûter de la récréation (des fruits frais, quelques gâteaux), ils aident à l'enseignement s'ils en ont les compétences, et/ou tout travail ponctuel nécessaire. Ils prennent parfois des repas ou des friandises dans les échoppes de la rue, écument les boutiques, bref, une jolie organisation gagnant-gagnant que j'estime bien de favoriser.
(*humour!)

Une goutte d'eau dans l'océan, la vôtre : et pas d'excuse du genre «pourquoi donner à cette association et pas une autre?». Parce que je vous en parle, parce que vous partagez mon coup de coeur, parce que c'est bien.

Moi, c'est fait.





Les deux maîtresses



1 commentaire:

Voyages en tous genres d'une citoyenne temporaire de la planète Terre. Commentaires bienvenus, mieux encore s'ils ne sont pas anonymes.