samedi 11 mai 2013

Vie quotidienne


Rien de très spécial, ces jours. Je compose un catalogue pour l'association Zindagi, ma contribution au projet selon mes talents. J'ai déjà fait une affiche, une sorte de colonne Morris qui accrochera le chaland devant la boutique bientôt, dès que l'imprimeur aura fait son travail; j'ai également créé un grand tableau explicatif des pierres utilisées pour la création des bijoux, bref, je gagne ma pitance avec ces services, c'est notre deal.

Je suis donc vautrée sur mon lit, dans ma chambre, sous le ventilateur, et je pianote sur mon Mac. Et puis je descends prendre des photos des pièces à la boutique, et je remonte les mettre en page. Avec la température de ces derniers jours, je peux vous dire que ce simple exercice requiert trois litres d'eau.

L'horaire d'une journée-type: je me réveille généralement au lever du jour, entre 4h et 5h du matin. Je profite d'une relative fraîcheur corporelle et d'esprit pour abattre une heure ou deux de travail, qui s'avèrent généralement très efficaces. Ensuite, soit je repique un peu de sommeil, soit j'additionne une heure de travail ou de rangement, ou je prends une première douche. Vers 8h, petit déjeûner au Mona Lisa, un resto un peu plus loin dans la rue. En général, j'y retrouve Armindo, un autre bénévole de l'assoc' qui gravite en ce moment. L'autre matin, c'était une vache qui a voulu partager mon «brown roll» (petit pain foncé), mais j'ai pô voulu. Ben nan! MON petit déj..! Hé. Ho... Sacrée ou pas, la vache, elle va se faire voir ailleurs.




Ça n'a pas bouleversé grand monde, cette vache pratiquement dans le resto. Même quand elle a allongé le cou en direction de mon pain, me faisant nettement comprendre son intérêt à 50cm de la chose convoitée. Tout de même, au bout d'un moment, le patron a appelé la chienne qui l'a aboyée très fort (la vache, pas le tenancier); la vache est mollement partie devant l'échoppe du voisin, devenant de ce fait le problème dudit voisin. Ainsi résout-on les problèmes en Inde…

Ensuite, je bois mon premier litre d'eau. Et puis je vaque. Soit je travaille encore un moment, soit je fais les boutiques, soit je fais du macramé dans la boutique Zindagi, le tout agrémenté de pauses-chaï fréquentes. Nous mangeons vers 13h, et puis sieste. Impossible, à cette heure, de faire autre chose que de visionner un film (télévision ET air conditionné dans la chambre d'Emiline) ou de dormir. Même tenir un livre devient mission impossible à partir d'une certaine température.

La vie reprend entre 16h et 17h, et là, on peut compter sur quelques heures de travail presqu'aussi efficaces que celles du matin. Le soleil se couche vers 18h, mais pas la chaleur. Les ventilateurs continuent à brasser de l'air chaud dans ma chambre, alors pour ne pas littéralement bouillir, je prends moultes douches. J'ouvre le robinet, je laisse couler quelques secondes, car l'eau doit bien être à 32 ou 33°. Elle refroidit autour des 28°, je m'y prélasse et ensuite je reste ainsi, mouillée, sous le ventilateur. Alors là, pendant 45 secondes divines, j'ai FROID. Ah oui, vraiment froid. Au point que je dois résister à l'envie de me frictionner avec ma serviette. Je savoure ce moment de froid, sachant qu'il va être trop vite fini.

Méthode additionnelle: répandre de l'eau sur le sol. Avec l'air brassé par le ventilateur et l'évaporation, ça fait air conditionné pendant quelques minutes aussi.

A ma grande surprise, je m'habitude à cette chaleur et à ce rythme, alors qu'avant de partir, je craignais beaucoup de suffoquer.






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