lundi 12 juin 2017

Retour

Un dernier petit déjeûner avec les amis à l’hôtel avant de nous rendre en choeur à l’aéroport avec Mary Beth et Juls. Je me fais gronder parce que je fais attendre le taxi devant l’hôtel, mais le charmant chauffeur me le pardonne, apparemment, il m’a à la bonne. Je me fais draguer à la dernière minute avant de m’envoler, c’est tout moi, ça!

Train pour l’aéroport où j’arrive 4 heures trop tôt pour mon vol, mais attendre en ville ou ici, c’est pareil. Nous nous attendions à des contrôles de sécurité serrés vu l’alerte d’hier. Il y a eu un émoi près de la gare, un conducteur mal garé qui a vu arriver la police et a voulu s’enfuir. Il aurait perdu le contrôle de son véhicule et a renversé plusieurs personnes. On fait état de cinq blessés, mais l’événement a fait la une des journaux du soir et bien sûr, le mot « terroristes » n’a pas été évité. Mais non, toujours pas de contrôle de passeport, c’était déjà ainsi à l’aller. Il semble y avoir un courant-courrant puissant à ces tentatives desespérées de répandre la peur: plus on parle de terrorisme, plus les mailles du filet se relâchent. Etrange…

Ma valise est en surpoids et je suis trop tôt pour l’enregistrer. Zut! Pas envie de payer la surtaxe. Je rejoins Mary Beth pour un dernier café et j’en profite pour retirer une ou deux affaires et les mettre dans mon bagage à main en pestant une nouvelle fois intérieurement que TOUT CE POIDS IRA TOUT DE MEME DANS L’AVION, STUPIDES MOLDUS!!!!!!!

Le temps de le penser et je me calme, ce n’est vraiment pas la peine de perdre ma belle humeur pour cela, c’est la marche du monde en ce début de XXIe siècle. Retour au check in une heure plus tard, la valise fait 20.8 kgs. Là, j’appelle la magie. La très jeune fille m’explique que «normalement, je devrais enregistrer 21 kgs et vous faire payer la surtaxe, mais pour cette fois, ça ira» Yes! Merci les anges! Je demande innocemment où je peux trouver une balance pour la prochaine fois, elle me l’indique et je promets de ne plus jamais refaire, merci beaucoup, merci encore.

Il y a un monde fou dans cet aéroport et pourtant, les queues que je dois faire vont très vite. Le contrôle des bagages est instantané, je tombe sur un préposé qui parle d’abord en italien, et puis en français quand il comprend que je le parle. Il est marrant.

Nous voulions nous retrouver après le contrôle de la sécurité avec Mary Beth, mais il me semble que je suis à l’autre bout de l’aéroport. Voler avec une compagnie très low cost relègue les passagers pratiquement dans des entrepôts désafectés. On se dit à bientôt par Whatsapp. Je suis dans un long couloir avec seulement quelques bancs par-ci par-là, mais c’est parfait. Me voilà avec du temps devant moi et du silence pour repenser à tout ce qui vient de se passer. C’est tellement grand et encore dans l’hypothétique que j’ai de la peine à y mettre des mots mais quelque part en moi, une certitude est déjà installée tout cela est de l'ordre du but de ma vie. Je me sens incroyablement tranquille, confiante, détendue. Fatiguée aussi. Comme si une lutte pour la survie venait de prendre fin.

La suite va être intéressante.
Et ça commence par reprendre l’avion pour le Colorado dans un peu plus de trois semaines.
Elle est pas belle, la vie?


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Voyages en tous genres d'une citoyenne temporaire de la planète Terre. Commentaires bienvenus, mieux encore s'ils ne sont pas anonymes.