vendredi 16 février 2018

Baleines


Au petit déjeuner, l'oiseau rouge vient une fois de plus tenter de rentrer dans la cuisine par la fenêtre. Je crois qu'il a fait cela tous les jours depuis notre arrivée et c'est la première fois qu'il accepte les paparazzi. Jusqu'ici, il suffisait que l'une ou l'autre d'entre nous attrape son appareil photo pour qu'il s'en aille. Ce matin, il pose volontiers. On dirait vraiment qu'il veut parler.



Nous passons la matinée à traîner, prendre un bruch, papoter. Nous organisons notre après-midi, car en fin de journée, nous avons baleine. Nous devons nous rendre à une heure de voiture au nord de l'île pour embarquer sur un bâteau croisière. Au programme, coucher de soleil, cocktail et peut-être une rencontre avec les cétacés.





Nous partons tôt avec le projet de manger en route, mais c'est seulement en arrivant à destination, Anaeho'omalu Bay, que nous trouvons un petit restau sympa. Nous faisons une escale aux toilettes avant de partir et là, une femme regarde Hisako et la reconnaît comme faisant du partie du même groupe. Elle et Katharina sont là pour le stage qui commence à la villa Ahmyo dans deux jour, elle l'a reconnue grâce à facebook. On se saute dans les bras, elle est avec Katharina que nous avons connue ici il y a deux ans. C'est super joyeux de se retrouver là par hasard. Mais nous devons interrompre les effusions sous peine de louper notre bateau.








Il fait couvert, la lumière est superbe, la température est idéale, peut-être un peu trop humide, s'il faut vraiment faire la difficile. Nous partons au large sur un gros catamaran, sur le pont, quelque 25 personnes. Avec les cocktails, il ne faut pas longtemps pour que l'ambiance soit joyeuse. Je n'ai pas trop d'attentes, les baleines seront au rendez-vous si elles le veulent bien, elles ne sont pas au courant du prix de la croisière, sinon elles feraient un petit effort. De fait, au bout de quelques minutes, des cris. À onze, probablement trois baleines. Ah bon? Je ne vois rien. Je déclenche l'appareil photo, des fois que... Et puis je renonce. Arthur a un appareil photo avec un zoom impressionnant, il promet de partager ses prises de vue.

Je dois avouer que je n'avais pas l'estomac tout à fait en place avant de partir. Manger m'a fait du bien, mais en mettant le pied sur le bateau, j'ai eu un moment d'inquiétude à me demander si je n'allais pas avoir le mal de mer. Non. Au contraire, l'air du large me fait du bien. J'évite de boire de l'alcool et me fais servir un jus d'ananas, mangue et goyave qui achève de me mettre le rouge au joue et la joie au coeur. On s'amuse bien et au bout d'une heure, voilà que les baleines se montrent volontiers. C'est «à deux heures» près de l'horizon, une baleine qui fait un saut, puis «à sept heures» une queue qui sort furtivement de l'eau.

Soudain, c'est un vrai show que nous offre l'une d'elles et j'arrive à la capter en video. J'ai fait de mon mieux, le bateau tanguait, je suis néanmoins assez fière du résultat. Il faut dire que l'animal a soigné la mise en scène: coucher de soleil et un bateau sur la ligne d'horizon pour la profondeur de champ, musique hawaiienne sur le bateau, bravo l'artiste!

















Nous débarquons au bout de deux heures, ravies et enchantées. Mary Beth déclare qu'elle a dû faire une douzaine de croisières de ce genre, c'est la première fois qu'elle voit autant de baleines.

Sur le retour, nous faisons un crochet au Safeway dont nous découvrons qu'il est ouvert 24 heures sur 24. Et vivre la dévotion au dieu consommation! Nous faisons le plein de bonnes choses et rentrons à la maison avec l'impression d'avoir passé la journée en mer. Délicieux!



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Voyages en tous genres d'une citoyenne temporaire de la planète Terre. Commentaires bienvenus, mieux encore s'ils ne sont pas anonymes.