vendredi 2 février 2018

La valise rouge



J'ai dormi un peu plus de deux heures, je me réveille à 4h du matin. L'air conditionné fonctionne mal, je crève de froid. Pas moyen de le régler, j'essaye tout, y compris de l'éteindre, mais sans succès. Je déteste quand on ne peut même pas débrancher les machines!

Chambre de princesse


Tant pis, j'enfile des habits et me pelotonne sous la mince couverture, pas du tout prévue pour le froid. J'écris mes articles de blog et quand le soleil se lève, je prends quelques photos et je me fais un café. Un magnifique oiseau rouge fait un solo à plein poumons dans le jardin, mais il a disparu quand j'arrive pour le prendre en photo. J'enregistre les choeurs qui ont suivi le solo.

Chant de bienvenue


Le jardin depuis ma chambre avec la pleine Lune.








Madame Nissan Rogue

Quart de tour à gauche direction océan

Quart de tour à droite direction intérieur de l'île.




Mes copines se réveillent à leur tour, et nous papotons frénétiquement avec un café. Vers 10h, nous partons pour l'aéroport, les tentatives de trouver ma valise par téléphone ayant été infructueuses. C'est reparti pour se balader d'un guichet à l'autre, raconter l'histoire, déterminer qui pourrait bien avoir pris possession de cet objet perdu. Il semblerait qu'il faille effectivement revenir au guichet Delta Airlines à 18h30. Avant de repartir, nous tentons le coup aux objets trouvés. En arrivant tout à l'heure, j'ai aperçu le panneau qui indiquait le bureau des objets trouvés et c'est comme s'il était surligné au stabilo boss. Le Maître se marre depuis un moment à me voir m'agiter avec Mary Beth qui m'a accompagnée tandis qu'Hisako est restée dans la voiture mal parquée pour la déplacer en cas de réprimande. Il sait, lui, que ma valise y est et se demande pourquoi je ne vais pas droit au but. Je finis par capter son insistance et j'ai confiance que je vais trouver mon bagage.

Le préposé qui nous reçoit me répond mentalement oui quand j'explique mon cas, je capte télépathiquement l'image de ma valise dans sa tête quand je lui dit qu'elle est rouge. Mais d'abord, il veut s'assurer que c'est bien moi et me demande ce qu'il y a dedans. Mon ordinateur, des habits, une trousse de toilettes.... il ne semble pas satisfait. J'essaye de zapper le fait que je me suis rappelée hier soir qu'il y avait aussi mon enveloppe avec 2500$ de cash, je ne voulais pas attirer les mauvaises énergies ni me mettre à flipper grave!

— N'y avait-il rien d'autre dans cette valise? me demande-t-il du ton du professeur qui va souffler la réponse.
— Ouaaais, de l'argent, dis-je penaude en baissant le menton.
— Aaah, voilà ce que je voulais vous entendre dire. Combien?

Elle est là, la petite chérie. Intacte, sage, avec tout son contenu. On me tend mon ordinateur qui a été stocké séparément pour l'épargner et l'enveloppe avec les billets également mise sous clef. Je signe un papier que je ne prends même pas la peine de lire, tellement je suis soulagée. Je suis remplie de gratitude pour ces deux flics débordants de gentillesse et d'humanité.

Mary Beth est sur le cul. Elle n'imaginait pas que j'allais retrouver mon argent et s'est bien gardée de me le dire. Moi, je sais pas, mais depuis le début, le Maître me souffle que tout va bien, ce n'est qu'une péripétie. Un événement pour me donner pleine confiance en ma bonne fortune et dans le choix de mes compagnons de route. Et aussi pour faire un bon article de blog 😂 !

Après cela, Costco adventure! D'abord, on mange: fast food, mais pas junk food. Ce qu'il faut savoir, c'est que Costco est du genre Aligro chez nous: le magasin ressemble à un dépôt, on a fait efficace et bon marché dans la présentation, on y achète en grandes quantités et au prix de gros. Le magasin appartient aux employés qui sont payés décemment et bénificient d'avantages sociaux également décente. Ils ont donc une motivation bien différente à venir travailler et consommer chez Cosco, c'est soutenir un projet bénéfique.

À la maison, l'air conditionné cafouille maintenant aussi dans le reste de la maison. Téléphone à la propriétaire pour arranger cela et régler d'autres détails, un dépanneur viendra, mais il ne faut pas l'espérer avant lundi. C'est stupide, parce qu'il ne fait pas si chaud et nous pourrions bien nous passer de climatisation. Il fait cependant bien plus humide qu'à la maison pour Mary Beth et moi, Tokyo étant tout le temps humide, c'est même nettement mieux ici pour Hisako.

Le reste de la journée passe à siester, discuter, se reposer. C'est nécessaire pour chacune de nous, ce début d'année a été épuisant. En fin de journée, nous prévoyons d'aller faire encore quelques courses, il nous manques des denrées que nous voulions acheter en moindre quantité, mais au moment de partir, je ne me sens pas bien. Je décide de rester et m'allonge sur mon lit, m'interdisant le sommeil avant la nuit. Mon corps ne sait plus où il en est, je ressens encore le roulis de l'avion et mon système n'est pas toujours pas synchronisé localement. Comme j'ai retrouvé mon ordi, je distrais mon esprit avec un petit surf sur internet.





2 commentaires:

  1. Bonsoir ma Sister , ici il est 19;45 et chez toi c'est le matin. J'ai adore te lire comme d'habitude . Merci de nous faire partager tes aventures et la Valise Rouge. Cela ferait un super titre de bouquin. hahaha

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    1. "La disparition de la Valise Rouge" 😂 Oui, cette fois, il y a plus d'une heure entre nous.

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Voyages en tous genres d'une citoyenne temporaire de la planète Terre. Commentaires bienvenus, mieux encore s'ils ne sont pas anonymes.