mardi 6 mars 2018

Epiblog

Lundi 5 mars, 23 heures.

Je me réveille bien reposée pour me rendre compte qu'on est toujours lundi et que je n'ai dormi qu'un peu plus de deux heures. Je sens que je ne vais pas me rendormir de suite, alors je termine ce chapitre de blog, je me connais, si je ne fais pas cela en priorité sur tout le reste, je ne le ferai jamais.

Alors que je termine mon récit, je pousse un soupir. Et maintenant?




Je me sens comme Mary Beth sur cette photo. C'est encore difficile à mettre en mots, mais quelque chose a diamétralement changé pendant ce voyage. Je sens un souffle nouveau. Comme elle, j'ai face à moi un horizon illimité qui souffle frais et qui porte un message. Lequel? Comment le traduire? Pour qui est-il?

Je songe à mes projets créatifs et je sens une impulsion nouvelle à leur insuffler. Ça me démange de m'y remettre, tout soudain! J'ai une clarté cristalline pour la plupart d'entre eux et je renifle que des éléments nouveaux vont se révéler dans les jours à venir. Ce vent qui vient du large, qui fouette mon visage, qui remplit mes poumons de la pureté des embruns est porteur d'un signal supplémentaire que je ne décode pas encore complètement. Je sais juste qu'il me gonfle le coeur et me remplit d'espoir. Je crois que c'est le parfum du Nouveau.

J'aime cette odeur.




lundi 5 mars 2018

Mais encore..

Ce n'est pas parce qu'on prend l'avion que le voyage est terminé. À l'instar du silence qui suit un concerto de Mozart et qui appartient encore à Mozart, le vol du retour de voyage fait encore partie du voyage.

C'est à nouveau 24 heures de périple pour ce retour et il peut s'en passer, des choses, pendant ce temps.

Alaska Airlines. Retenez bien ce nom, c'est à éviter. Je sais bien qu'il s'agit d'un vol domestique, Hawaii étant le cinquantième état des USA, mais c'est tout de même six heures de vol. Dans cet avion, pas de prise électrique, pas de prise USB, pas de couverture, pas de collation, pas de repas, pas de cinéma. Rien. On embarque, extinction des feux et tout le monde au dodo. Pour l'instant, c'est en adéquation avec mon rythme biologique, tant mieux, mais j'aurais bien mangé un petit quelque chose, moi. Par je ne sais quel miracle, j'arrive à dormir presque tout du long et je ne vois pas passer ce trajet.

Arrivée à Seattle

J'ai six heures d'escale à Seattle où je sens la différence de température, même si je ne quitte pas l'aéroport. Il fait 20° de moins qu'à Hawaii. Je cherche un desk Delta Airlines, toujours pour tenter de surclasser mon siège. J'y tiens. Un peu trop je pense... Je focalise plus sur le doute que ça marche que sur la joie d'obtenir un surclassement, résultat: le doute l'emporte! Caramba!

Au détour d'un grand hall, je m'adresse au préposé à la sécurité qui trône là, dans une petite boîte surélevée. Il répond à ma question par d'autres questions sur le ton du mec qui sait tout et qui a à faire à une demeurée possiblement agressive. C'est la seconde fois qu'un uniformisé (habillé d'un uniforme) me parle ainsi; le premier, c'était à l'arrivée à Kona quand je cherchais ma valise oubliée. Il m'avait demandé mon nom comme pour vérifier si j'étais au courant de cette info. «Alors d'abord, quel est votre nom?» Qu'est-ce qu'on en a à foutre quand je suis là en personne devant lui et que je cherche ma valise?

Bref, je réponds sagement car j'ai l'impression que si j'utlise mon QI, ça va le figer et le faire dérailler. Quand elle est artificielle, l'intelligence n'a aucune imagination et elle n'est pas exclusivement l'apanage des machines. Donc je réponds que oui, ma valise est enregistrée jusqu'à mon arrivée finale alors que ma question était de savoir à quelle porte j'allais embarquer pour Paris. Il m'indique où se trouve le guichet Delta Airlines qui va pouvoir me renseigner et je passe devant lui sans me rendre compte que je sors de la zone de transit. Rien ne l'indique, hormis sa présence à lui dans cette drôle de boîte qui surveille le passage. Je suis bredouille au guichet car il est trop tôt pour savoir à quelle porte mon avion se trouve, l'affichage se fait quatre heures seulement avant le départ et pas de surclassement possible, ce vol est complet. J'ai quand même l'information du terminal — le F — et je veux m'y rendre quand je me rends compte que je dois repasser la sécurité.

Les idées sombres m'envahissent quand je vois la queue. Je suis fatiguée, j'ai envie et besoin d'un bon café. Lenteur, inefficacité, vitalité minimum des préposés à la machine à rayons X, vivement que tout cela soit complètement remplacé par des robots dans l'espoir qu'ils seront programmés à être souriants, aimables, gentils et polis. Et beaux, pourquoi pas? Je médite sur la paranoïa qui a envahi la société et les moyens mis en oeuvre pour tenter de nous donner un sentiment de sécurité. Un scoop, les gars: c'est raté! Ce grabuge est contre-productif, car la parano-hypnose-collective véhicule également la conviction que le terroriste qui le veut peut passer entre les mailles de ce filet qui se croit étriqué. Ça gâche le plaisir de voyager!

Je chasse mon humeur chagrine à l'aide d'une grande respiration et la pensée que «ce n'est pas monde». Ne changez rien, les gars, je ne fais que passer.

Presque deux heures ont déjà passé et le tableau électronique géant indique la porte de mon avion: F30. Je m'y rends et enfin, je peux m'offrir un bon café, un croissant et un pain au chocolat que je savoure avec volupté. J'avais faim. C'est sûrement pour ça que j'étais un peu grincheuse. Je paramètre  la wifi, je me branche sur mon monde, celui des amis consciemment choisis.

Après cette pause régénérante, escale aux toilettes avant de me choisir le meilleur fauteuil du hall d'attente à côté d'une prise électrique. Je mets tous mes appareils en charge et je commence à écrire mes articles de blog car je suis un peu à la traîne. J'appelle une copine en Angleterre et une en Suisse grâce à whatsapp et je remercie une fois de plus la technologie moderne. Il me semble qu'un quart d'heure seulement a passé quand l'hôtesse annonce que l'embarquement commence. Une fois de plus, le temps est une denrée à géométrie variable.

Finalement, il n'est pas si mal, mon siège: hublot avec seulement une voisine. On se parle d'abord en anglais mais j'enteds son accent, il est indubitablement français. Elle est d'Aix-en-Provence, elle est venue passer dix jours avec sa fille et son gendre qui habitent Seattle et comme moi, elle rentre chez elle. Elle fera une voisine tout à fait agréable. Elle me demande que lorsque la nuit viendra de bien vouloir relever le cache hublot car nous allons survoler le Groenland et l'Islande et «la dernière fois, on a vu des aurores boréales». Woah!

Après cinq heures de vol, je commence à avoir mal partout. J'ai beau me lever et faire quelques pas dans l'allée, je souffre du confinement et de l'ankylose. J'arrive à dormir, mais pas autant que je le voudrais. Le programme des films est vaste et j'ai ma propre playlist sur mon ordinateur.

Nous volons depuis un moment dans la nuit venue à notre rencontre quand j'aperçois une lueur blanche. C'est la pleine lune qui se reflète sur la mer de nuages en-dessous et qui semble cheminer à nos côtés. Au-dessus, une mer d'étoiles. C'est magique. Hélas, pas d'aurore boréale cette fois.

Pas aussi beau qu'en vrai...

Je trouve le temps long. La prochaine fois que je fais un tel voyage, je me promets soit de faire une vraie étape à mi-chemin avec une ou deux nuits au minimum dans la civilisation ou alors, je me paye la première classe! Je le vaux bien!

Le jour se lève quand nous atterrissons à Paris. Claude, ma voisine, se rend dans le même terminal que moi et c'est ensemble que nous longeons les couloirs tout en papotant. L'accès aux trains navettes est coincé, on nous dit que quelqu'un a oublié un bagage. Et voilà que la réalité du jour revient en force. Autrefois, une valise oublié dans un couloir était simplement rapportée aux objets trouvés. Aujourd'hui, c'est une menace, il y a peut-être une bombe, voyez-vous? Ah non, je n'avais pas vu tout de suite, je suis restée sur autrefois, moi. Je la visualise rouge, cette valise menace qui tient soudainement plusieurs centaines de gens à distance, entassés dans un grand hall d'aéroport et sur les marche des escaliers qui y mènent. C'est tout le traffic piéton des correspondances qui est bloqué ici par une petite valise rouge qui contient probablement les effets personnels d'une personne distraite ou fatiguée par le voyage et qui serait aussi rouge de honte que sa valise si elle pouvait nous voir ainsi coincés dans ce hall qui n'est pas prévu pour cela et dans lequel il commence à faire chaud et oppressant.

— Ils vont la faire exploser, prophétise Claude en précisant qu'elle a vu cela une fois.

Je gémis intérieurement en espérant que ce ne soit pas le cas. C'est sûr, au train où c'est parti — si j'ose dire, parce que justement, les trains, là, de l'autre côté du sas, ils partent sans nous — je vais louper mon avion pour Genève. Ce qui m'étonne le plus c'est à quel point je reste zen. Je suis en mode zombie et si je m'énerve, ça va épuiser inutilement le peu d'énergie qui me reste. Beau réflexe de survie! La technologie moderne me permet d'envoyer quelques kilos d'octets à mon entourage pour raconter la péripétie et avertir de mon éventuel retard.

Soudain, les portes s'ouvrent et nous nous engouffrons; je ne saurai jamais ce qu'ils ont fait de cette valise que je ne voyais même pas dans ce grand hall vide au travers des vitres et je m'en fous. Je vais peut-être arriver à prendre mon vol, moi, après tout. Je laisse Claude que je salue d'un grand geste de la main pour galoper à travers les couloirs. Comptoir sécurité. Zut de zut! Essoufflée, je dis que mon avion embarque, que voulez-vous que je sorte? Informatique, liquides, sac, chaussures, non pas les chaussures, écharpes, gilet. La cabine rayons X les bras levés, c'est bon, je reprends tout sur moi et je cours. Contrôle passeport. Re-zut de zut. Ça va vite, je suis entre deux flots d'arrivées.

Enfin, le terminal F. Evidemment, la porte F30 est à l'opposé extrême du terminal. Je suis à bout de souffle et j'ai besoin d'aller aux toilettes, mais pas le temps. Porte F30 enfin! Ouf, l'embarquement ne fait que commencer, ce sont les premières classes qui sont en train d'avancer. Une fois dans l'avion, je suis sur le siège du milieu d'une rangée de trois, un peu gênée de n'avoir pas eu le temps de me rafraîchir, je dégage l'odeur d'un long voyage, pour le dire délicatement...

Quand tout le monde est bien installé, le capitaine nous annonce qu'en raison d'un brouillard dense à Genève, le traffic est retardé, il faudra compter une heure avant de pouvoir décoller. Là, j'hésite une micro seconde à exploser, mais pour la même raison que précédemment, je renonce pour une meilleure solution: je me coince les écouteurs dans les oreilles, j'écoute une méditation et je m'endors en deux minutes.

Il fait beau à Paris et la neige recouvre cette portion d'Europe. Cinquante minutes plus tard, l'avion touche le tarmac de Genève et comme à chaque fois, Georges m'attend avec un bon café. What else?



Ma valise ne met que cinq minutes à apparaître sur le carrousel. Porte de sortie franchie, je rejoins Christine qui m'accueille avec une doudoune et nous dégustons un bon café-papotage avant qu'elle ne me ramène chez moi. Je suis vraiment contente d'être accueillie par elle à mon arrivée, la transition est moins rude.

Le bain que je prends en rentrant est divin, la sieste qui s'ensuit est massive. Je me réveille au bout d'une heure et demie et me force à ne pas me rendormir pour me calquer sur l'horaire local. Je tiens le coup un moment mais je m'effrondre vers 19h. Je me réveille deux heures plus tard, à mon horloge biologique, c'est le matin.


samedi 3 mars 2018

Mahalo

C'était donc notre dernière nuit dans l'île. Il y a deux jours, la propriétaire de la maison nous a envoyé un mail sec nous demandant de quitter les lieux à 9h30 alors qu'à l'inscription, l'heure de départ avait été donnée «flexible». Contrariant. C'est court, comme notificiation! Nous pensions amener Hisako à l'aéroport le matin et revenir passer la journée ici jusqu'à l'heure de notre départ en fin de journée. C'est là qu'on se dit qu'à l'avenir, quand on aura un avion le soir, on prendra une nuit de plus de location.

Michelle passe vers 8h30 pour ramasser nos restes de nourriture périssables et c'est bien de savoir que ce ne sera pas gaspillé. Nous sommes en train de charger la voiture quand l'équipe de nettoyage débarque, pensant que nous devions partir à 9h. Voilà que la bulle paradisiaque pète pour de bon et c'est le dur retour au monde «normal». J'ai adoré cette maison, mais ce n'est pas une bonne affaire question location. Le frigo coule, la machine à laver dégage une odeur de moisi, elle ne termine pas le programme et l'air conditionné lâche à nouveau dans ma chambre. La maison est négligée et le service n'est pas bon. C'est bien, ça nous fait un prétexte pour être soudain de mauvais poil et oublier qu'on est triste. C'est là qu'Hisako se rend compte qu'elle n'a plus sa petite veste rose  — enfin, moi, je la trouve plutôt beige. Elle a dû l'oublier quelque part pendant le shopping d'avant-hier ou au restaurant. Le magasin de tissus est sur notre route, mais la gérante n'ouvre pas à l'heure, et nous ne pouvons pas attendre. On lui laisse un message téléphonique. Mary Beth appellera plus tard la boutique de vêtements, hélas, pas de veste non plus.

Après avoir embrassé Hisako et promis de se revoir très vite, nous repartons en ville avec Mary Beth. Petit déjeûner bis au Delight Mind Coffe où nous nous branchons sur le meeting mensuel du Crimson Circle. Nostalgie du dernier moment avec le bruit du ressac sur les rochers de lave et la brise qui souffle à presque se prendre pour du vent.






Faire les clowns pour passer le temps

Rire pour ne pas être triste






Puis il est temps de retourner à l'aéroport pour le départ de Mary Beth. Nous faisons le plein avant de rendre la voiture de location.

C'est écrit: "Les objets dans le miroir sont plus près qu'il n'y paraît".

Ça y est, Mary Beth passe la sécurité et je reste seule à attendre. J'espère toujours pouvoir obtenir une place en business et j'aimerais enregistrer ma grosse valise dans l'espoir de pouvoir marcher un peu. Hélas, pas de consignes dans cet aéroport pourtant international mais qui ressemble à un gros aérodrome de brousse. J'ai 6 heures à tuer avant mon embarquement et pas un coffee shop décent à l'horizon. Je trouve l'International Best Food coffee, une terrasse qui ressemble plutôt à une cantine avec un petit comptoir qui vend du café et des machines qui vendent des boissons. Il y a malgré tout des prises électriques mais loin des tables et mon câble entrave le chemin. Heureusement, il n'y a guère que les gens qui vont aux toilettes qui passent ici. Les gens ne s'attardent pas, il n'y a pas de transit, c'est un terminus.


Quatre heures avant mon départ, je peux enregistrer ma valise. Hélas, le vol est complet, pas moyen d'avoir une meilleure place. Dans le terminal, c'est bondé et je n'arrive pas à avoir une place près d'une prise. Je m'offre un sandwich au thon et une eau de noix de coco pour tuer encore du temps. 




Et puis c'est le départ pour Seattle. Je suis la dernière à quitter l'archipel, il est 23h23.




vendredi 2 mars 2018

Vahiné

Avant-dernier jour. Nous sommes les trois un peu silencieuses avec une lourdeur sur le coeur et pas envie de se l'avouer, au risque de déclencher l'émotion. Ce n'est pas possible que ce mois soit déjà terminé! En même temps, on a l'impression qu'on vient de passer quatre mois ensemble. Nous sommes hors temps.

Après un petit déjeûner «normal», c'est-à-dire copieux et trainant en longeur, nous commençons à faire les valises. J'ai contacté Michelle pour voir si demain, elle aurait du temps pour nous recevoir chez elle et qu'on regarde ensemble notre meeting mensuel. Elle fait partie de notre groupe qui suit le Crimson Circle et elle habite dans l'île depuis quatre ans. Hélas, elle est déjà prise mais propose qu'on se voie ce soir.

Vers 14h, nous allons nous tremper une dernière fois dans la piscine. Quelques longueurs pour faire bouger le corps. Le ciel s'est couvert et on dirait que l'orage menace. Ça fait bizarre de se baigner avec ces conditions météo, néanmoins l'eau est délicieuse.

Nous passons à la maison pour prendre une douche avant de se rendre au Tropics. En arrivant sur la plaza, nous assistons à une démonstration de danse hawaiienne. J'ai le sentiment que l'île nous dit au revoir.





Je commande un dernier Mai Tai, il est corsé! Me voilà pompette en un rien de temps et je vois Michelle un peu trouble alors qu'elle nous raconte sa vie et son arrivée dans l'île en provenance du Colorado (elle) et d'Angleterre (son mari). J'aime bien les parcours de vie des humains, c'est toujours intéressant. Il fait toujours aussi doux et je savoure ce dernier restau sur une terrasse.






Je m'oblige à rester réveillée jusqu'à 23h30, heure à laquelle je peux me connecter pour un surclassement de siège sur mes vols. Raté! Alaska Airlines ne propose pas de check in en ligne, pas moyen non plus d'accéder au long courrier Seattle/Paris.

J'ai l'humeur chagrine, je ne sais pas si c'est la tristesse de la séparation, la contrariété de ne pas être sûre d'avoir un bon siège, les énergies que nous avons brassées ces derniers ou la pleine Lune. Le tout, sûrement. Je m'endors et je passe une nuit mouvementée, comme toutes les nuits depuis plusieurs semaines. Je sais que je rêve mais au réveil, je ne garde qu'une impression bizarre de ma nuit.



jeudi 1 mars 2018

Dernière virée

Après le réveil tout en langueur et le brunch toujours un peu pantagruélique, nous vaquons dans la maison. Vaisselle, rangement, lessive entrecoupés de papotages et de peaufine du bronzage. Il fait très chaud et super beau pendant quelques heures, puis le ciel se couvre en début d'après-midi. Néanmoins, ça reste humide et chaud. C'est presque éprouvant et j'enregistre la sensation sous ma peau pour dans bientôt, quand le froid qui règne au pays mordra mon visage.




Départ pour le marché à 15h30. Toutes les échoppes ne sont pas ouvertes, mais c'est un très joli petit marché permanent. Nous flânons pendant une heure, discutant avec les marchands, plaisantant, faisant quelques achats. Ce sont les vacances qu'on traîne en longueur. Surtout ne pas penser à demain ni après-demain. Je vis l'instant présent, je savoure. Les fleurs, les palmiers, les senteurs, les couleurs. Le bonheur, c'est simple, c'est tout doux, c'est intemporel. Il semble que cette journée a commencé il y a 24 heures...

Nous allons ensuite au centre commercial et faisons encore quelques boutiques où Mary Beth et Hisako se trouvent des habits adorables. Pour ma part, rien d'attrayant, mais faire les magasins avec mes copines est un vrai plaisir.

Nous nous offrons un dernier restaurant et là encore, je capture l'atmosphère. Le bon repas, la bière fraîche, la terrasse, les alizés, la compagnie de luxe ...la bonne vie. La vie bonne.












En arrière-plan, les palmiers pour de vrai.





Soir de pleine Lune