mardi 19 novembre 2019

Un peu de magie supplémentaire

Après les adieux au balcon à la villa, nous prenons la route pour l'aéroport. Retour à Eugene, Oregon avec Mary Beth — chez qui je fais à nouveau escale deux nuits — et Harald. Il a sa propre voiture de location et nous nous retrouverons à l'aéroport. Nous savourons les derniers moments de chaleur et de soleil, à la maison, c'est novembre, gris et froidure. 

La première classe sur Alaska Airlines est la même que sur United à l'aller: décevante. Après une journée de relaxation complète façon patates de canapé et une deuxième nuit dans un bon lit, je boucle une dernière fois ma valise et Mary Beth m'emmène à l'aéroport. Il est 8h30, après les gros hugs et le check in, je m'installe pour un café et un muffin à la porte d'embarquement. Au bout d'un moment, on nous annonce un retard d'une heure sur l'horaire initial.

Aïe, ça va être serré, j'avais 1h50 pour attraper le transcontinental San Francisco-Francfort, je n'ai plus que 50 minutes. Le noeud qui me serre immédiatement l'estomac m'est tellement inconfortable que je décide de ne pas partir en mode anxiété. 50 minutes, c'est faisable. Mon Merlin intérieur me souffle qu'un truc est en train de se passer et que je ferais mieux d'observer avec un zoom arrière. 

Un moment plus tard, on nous annonce encore une heure et quart de retard. Cette fois, c'est mort, je n'attraperai pas le vol prévu. Une préposée de la compagnie vient ensuite s'occuper de reconfigurer nos réservations. Elle articule d'abord un trajet Eugene-Chicago-New York-Genève avec de longues escales qui me fait arriver mercredi aux aurores plutôt que mardi en début d'après-midi. En insistant un peu, elle me trouve un San Francisco-Francfort qui part à 18h ce jour et arrive mardi en fin journée. Parfait.

— Y aurait-il moyen d'obtenir un surclassement en business? demandé-je.

Il y a. Je suis inscrite sur la liste d'attente en troisième position, et il y a encore plusieurs sièges de libre, me dit la préposée. Pour être bien sûre de moi, je demande si j'aurai à payer. Non-non, me répond-elle. 

Je tope avec Merlin intérieurement et je texte l'épisode à mes copines Mary Beth et Hisako. 

Survol de l'Oregon et arrivée en Californie



Baie de San Francisco avec le Golden Gate






Arrivée à San Francisco, je tente le salon des premières, je me ferais bien l'expérience dans toute sa splendeur! Hélas, ma place n'étant pas confirmée, je suis reléguée avec la population générale. Qu'à cela ne tienne! J'ai faim et je m'offre un bon restaurant avec un coup de rouge. Puis je déambule dans l'aéroport et je m'installe près d'une prise électrique pour surfer sur internet et tuer le temps.

L'heure du décollage approchant, je me rends vers la porte d'embarquement où j'essaye d'obtenir la confirmation de mon surclassement. Surprise, la fille me dit «900 $». Quoi? Mais on m'a dit que... parce que... Non, dit l'hôtesse revêche, pour un délai, on ne fait pas gratuit et le surclassement, c'est 900$. Je dis zut et je râle par texte auprès de mes copines. Mary Beth écrit: «Fais-le! Fais-le!» «Ditto!» ajoute Hisako avec les points d'exclamation. 

«Argh, zut, où est ma zone de confort?», je réponds. Toutes les deux me poussent: c'est justement parce que c'est inconfortable qu'il faut le faire. «FUCH LOGIC». C'est un mantra qui est né pendant le stage. Je sens que je vais le faire! Je retourne au comptoir, je dis que je change d'avis. Le mec me dit qu'il ne peut rien enregistrer pour l'instant, c'est une heure avant le décollage seulement. J'attends donc encore. 

Au bout d'un moment, on appelle les gens sur la liste d'attente au comptoir. Quand c'est mon tour, j'attrape mon porte-monnaie et je dis que j'ai changé d'avis, je vais me la payer, cette business, non mais... La fille attrape ma carte d'embarquement, la déchire et m'en donne une autre. 

— OK, dit-elle
— OK? dis-je avec un point d'interrogation.
— OK, assure-t-elle avec un point final.

Je ne demande pas mon reste, j'empoche la précieuse carte marqué siège 6D et me place dans la file d'embarquement du premier groupe: les premières.




Casque à réducteur de bruit

Dans l'avion, je prends possession de ma mini cabine. Je suis submergée d'une jubilation enfantine. Si je ne me retenais pas, je dirais à toute le monde, hé, les copains, c'est ma première fois en business, je suis folle de joie! Je la joue classe. Je sors mes petites affaires et les organise sur la table de nuit à côté de la lampe de chevet. Ordinateur, écouteurs, câbles d'alimentation... Je sors les couvertures, tapote les coussins et m'installe. L'hôtesse me demande:

— Puis-je vous offrir une boisson, Madame Eberlin?

Elle m'appelle par mon nom! Et me demande mon choix de menu pour le repas du soir. 

— Champagne!

Minimum... Comme ma voisine commande aussi du Champagne, l'hôtesse plaisante en disant que c'est le quartier festif. 

Je découvre les avantages du siège, il va de simple fauteuil à couchette complètement horizontale. Un pur bonheur. Je suis tellement excitée que je mets du temps à m'endormir. Je savoure le confort pendant dix heures avec tout de même quelques heures de bon sommeil grâce à mon casque avec réducteur de bruit. Bref: la totale.


Mon salon business!





Nappe au moment du repas

Champagne dans un verre en verre


Plein de place pour les pieds



Le dernier vol Franfort-Genève casse un peu l'ambiance, c'est une boîte de sardines. On nous a confisqués les valises de cabine avant le départ, il faut les récupérer à la descente de l'avion. Heureusement, le vol est court.



Coucher de soleil au départ de Francfort pour Genève


Et à Genève, l'accueil du Mont-Blanc qui pointe le nez au-dessus des nuages





samedi 16 novembre 2019

C'est fini !

C'est le moment des aux revoir. Ceux dont l'avion part plus tard saluent les premiers qui s'en vont depuis le donjon. On reviendra jouer ensemble, c'est sûr!





Dans l'avion à hélices Portland-Eugene, la Lune décroissante étale encore son manteau d'argent sur l'Oregon que nous survolons.

Une escale de deux nuits avant le trajet de retour final.



jeudi 14 novembre 2019

L'oiseau prend sa douche


Fruit du dragon. Il y a comme ça des moments où on se croit dans un film de Disney.


Délicieux. Un goût de pastèque mâtiné d'une saveur de noix de coco.


Une seule photo de l'ultime coucher de soleil car au moment où il touche l'horizon, nous sommes sur la route pour le restaurant. Une soirée de classe dans le meilleur restaurant de l'île, histoire de finir en grande beauté.

mercredi 13 novembre 2019

Beauté partout

Voilà, c'est juste ça, ce voyage : de la beauté partout et en tout qui ne requiert pas vraiment de mots...
Tous les jours, un spectacle différent.