samedi 27 août 2016

Samedi soir sur le bateau-mouche

En début de soirée, nous prenons — enfin — le métro parisien pour rejoindre le quai du départ des bâteaux-mouches, entre le pont de l’Alma et celui des Invalides. Nous traversons la place de la Concorde au moment où le soleil est rasant, la lumière est magique.








S’ensuivent deux heures et demie de croisière sur la Seine accompagnées d’un menu « Prestige » et une bougie d’anniversaire pour Mary Beth dont c'est le cinquantième anniversaire, nous ne cesserons de le répéter, parce que tout de même, ça se fête!

Incroyable coïncidence, il y a une famille à la table voisine et c’est aussi l’anniversaire de Madame. Nous sympathisons, il faut dire que leur deux filles sont adorables. Une soirée de rêve dans la ville lumière qui porte drôlement bien son nom dès que la nuit tombe. La tour Eiffel scintille dans ses illuminations et c’est une vue fascinante. Majestueuse et élégante structure qui ne cesse de forcer l’admiration. Mitraille de photos dont je ne me lasse pas.




Elle est pas belle, la vie?















































En débarquant, nous appelons, devinez quoi, un taxi Uber. Je crois que le chauffeur arrive, mais non, c’est le voisin de table qui vient prendre en charge sa petite famille. Il est surpris quand j’ouvre la portière — Oups, ce n’est pas le taxi — il me reconnaît et je lui explique ma confusion. J’ajoute que le chauffeur Uber a de la peine à nous trouver. Il prend le téléphone de Mary Beth pour tenter de lui donner des indications, mais l’autre finit par annuler la course. Alors que nous voulons en commander un autre, l’homme nous demande où nous allons. Ils habitent la Défense, c’est sur la route. En deux minutes, malgré nos prestations, il a vite fait de retirer les sièges des enfants en disant:

— Vous n’avez qu’à prendre les enfants sur les genoux!

Je me retrouve aux anges avec une petite Guinéenne de 7 mois sur les genoux qui ne va pas tarder à s’endormir. Un bébé dans les bras, pour moi, c’est le nirvana.

Comme on n'arrête pas de les remercier d'être aussi gentils, il nous dit que chez lui, «en Afrique, c'est normal, on s'assure que tout va bien pour tout le monde et qu'ils sont heureux». Ben tiens! Ben oui!

Il est presque minuit quand nous arrivons à l’hôtel. Il fait encore très chaud. Nous traînons encore un peu sur notre électronique après que Mary Beth soit partie fumer une cigarette dehors. Au bout d'un moment, elle me dit:

— Tu crois qu’ils ont un ventilateur?
— Je sais pas.
— On leur demande?
— Oh non, on ne dérange pas les gens en plein milieu de la nuit!
— Mais il est là pour ça! Il est tout seul au desk et il s’ennuie…!
— Bon, OK, mais alors c’est toi qui lui parles; moi, je n’ose pas.

Evidemment, le veilleur de nuit ne parle pas français, donc elle me passe le téléphone.

— Non, pas de ventilateur, me dit-il, mais si vous voulez, je peux vous changer de chambre. J’ai des instructions comme quoi nous avons des problèmes avec la climatisation, donc c’est volontiers.

Et nous voilà à tout jeter dans nos valises pour monter un étage dans une chambre plus fraîche. Je dépasse mes limites, moi. C’est elle qui a raison, il n’y a pas à radiner sur le confort.







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