samedi 3 mars 2018

Mahalo

C'était donc notre dernière nuit dans l'île. Il y a deux jours, la propriétaire de la maison nous a envoyé un mail sec nous demandant de quitter les lieux à 9h30 alors qu'à l'inscription, l'heure de départ avait été donnée «flexible». Contrariant. C'est court, comme notificiation! Nous pensions amener Hisako à l'aéroport le matin et revenir passer la journée ici jusqu'à l'heure de notre départ en fin de journée. C'est là qu'on se dit qu'à l'avenir, quand on aura un avion le soir, on prendra une nuit de plus de location.

Michelle passe vers 8h30 pour ramasser nos restes de nourriture périssables et c'est bien de savoir que ce ne sera pas gaspillé. Nous sommes en train de charger la voiture quand l'équipe de nettoyage débarque, pensant que nous devions partir à 9h. Voilà que la bulle paradisiaque pète pour de bon et c'est le dur retour au monde «normal». J'ai adoré cette maison, mais ce n'est pas une bonne affaire question location. Le frigo coule, la machine à laver dégage une odeur de moisi, elle ne termine pas le programme et l'air conditionné lâche à nouveau dans ma chambre. La maison est négligée et le service n'est pas bon. C'est bien, ça nous fait un prétexte pour être soudain de mauvais poil et oublier qu'on est triste. C'est là qu'Hisako se rend compte qu'elle n'a plus sa petite veste rose  — enfin, moi, je la trouve plutôt beige. Elle a dû l'oublier quelque part pendant le shopping d'avant-hier ou au restaurant. Le magasin de tissus est sur notre route, mais la gérante n'ouvre pas à l'heure, et nous ne pouvons pas attendre. On lui laisse un message téléphonique. Mary Beth appellera plus tard la boutique de vêtements, hélas, pas de veste non plus.

Après avoir embrassé Hisako et promis de se revoir très vite, nous repartons en ville avec Mary Beth. Petit déjeûner bis au Delight Mind Coffe où nous nous branchons sur le meeting mensuel du Crimson Circle. Nostalgie du dernier moment avec le bruit du ressac sur les rochers de lave et la brise qui souffle à presque se prendre pour du vent.






Faire les clowns pour passer le temps

Rire pour ne pas être triste






Puis il est temps de retourner à l'aéroport pour le départ de Mary Beth. Nous faisons le plein avant de rendre la voiture de location.

C'est écrit: "Les objets dans le miroir sont plus près qu'il n'y paraît".

Ça y est, Mary Beth passe la sécurité et je reste seule à attendre. J'espère toujours pouvoir obtenir une place en business et j'aimerais enregistrer ma grosse valise dans l'espoir de pouvoir marcher un peu. Hélas, pas de consignes dans cet aéroport pourtant international mais qui ressemble à un gros aérodrome de brousse. J'ai 6 heures à tuer avant mon embarquement et pas un coffee shop décent à l'horizon. Je trouve l'International Best Food coffee, une terrasse qui ressemble plutôt à une cantine avec un petit comptoir qui vend du café et des machines qui vendent des boissons. Il y a malgré tout des prises électriques mais loin des tables et mon câble entrave le chemin. Heureusement, il n'y a guère que les gens qui vont aux toilettes qui passent ici. Les gens ne s'attardent pas, il n'y a pas de transit, c'est un terminus.


Quatre heures avant mon départ, je peux enregistrer ma valise. Hélas, le vol est complet, pas moyen d'avoir une meilleure place. Dans le terminal, c'est bondé et je n'arrive pas à avoir une place près d'une prise. Je m'offre un sandwich au thon et une eau de noix de coco pour tuer encore du temps. 




Et puis c'est le départ pour Seattle. Je suis la dernière à quitter l'archipel, il est 23h23.




2 commentaires:

  1. Ah, you're taking my idea to rent for an extra day :) It is rough, going back to the other home, the usual home.

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  2. Thank you.... who? You appear as "anonymous"

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Voyages en tous genres d'une citoyenne temporaire de la planète Terre. Commentaires bienvenus, mieux encore s'ils ne sont pas anonymes.