mercredi 3 août 2022

Retour

Je me réveille très tôt, bien avant l'heure programmée sur le réveil. Il fait nuageux et presque froid! C'est parfait pour conclure les vacances. 

Nous avons commandé un taxi et prenons Renee au passage. Son avion pour Bilbao où elle poursuit ses vacances hispanique décolle une heure avant le nôtre, on a trouvé bien plus rigolo d'aller ensemble à l'aéroport. Nous prenons un café croissant et c'est au revoir Renee. La dernière pétale de cette marguerite des séparations d'après le stage. 

Nous écumons encore un peu le duty free, Fabienne veut ramener du jamon. Je suis tentée, mais je m'abstiens. Je sais qu'une fois seule chez moi, ce jambon-là n'aura pas le même goût. Il y manquera la bonne compagnie.

Nous faisons escale à Barcelone où Fabienne sillonne les couloirs à la recherche d'un bar qui nous servirait un dernier Spritz. J'avoue, je suis totalement pessimiste sur ce coup-là tout en admirant son effort. Je me pose sur un banc et ouvre mon ordi. Au bout d'un moment, elle arrive, radieuse: «Tu n'as pas vu mon whatsapp? J'ai trouvé!!!». Alors là, je suis épatée! On a juste le temps. Je plie mes affaires et la suit pendant qu'elle se rend compte que son téléphone est toujours sur mode avion, c'est pour ça que le message ne m'a pas atteinte sur mon ordi. Il est drôlement joyeux, ce dernier Spritz bu un peu en vitesse juste avant d'embarquer.

Dans l'avion, nous sommes installées sur les sièges aile et centre, attendant le passager hublot pour boucler nos ceintures. On rigole en imaginant lequel des passagers qui arrivent sera notre voisin. C'est un grand jeune homme qui s'assied. Je ne sais plus ce qui se passe alors qu'il se glisse sur son siège, mais je marmonne «pardon» et il comprend que je parle français. Il boucle sa ceinture et me demande: 

— Est-ce que vous avez passé de bonnes vacances?

Je me marre et je réponds: 

— Excellentes, et vous-même?

On se met à papoter, il rentre d'Argentine où il a passé du temps dans la famille de sa belle-mère — la deuxième femme de son père est Argentine — avec son père et toute la famille recomposée. Ça semble très joyeux. Il me demande où j'habite: nous sommes voisins, il habite à quelques rues de chez moi. Le monde est petit, quand même...

Voilà. Nous atterrissons à Genève en fin d'après-midi.

Les vacances sont finies. 

Nous arrivons au tourniquet des bagages et je me rends compte qu'il n'y a pas eu de contrôle des passeports, même pas électronique. Les paranoïas sont décidément à géométrie variable... Ou alors l'Espagne n'est pas considérée comme un pays étranger. Je ne sais plus, moi, de nos jours...

Bref, en traversant le duty free à Genève, il me prend l'envie d'acheter de l'Apérol, je vais me confectionner des Spritz à la maison, moi!

Les bagages mettent du temps à arriver. Je me dis que c'est idiot, je suis impatiente de me poser chez moi, maintenant... 

C'est vraiment long. 

Trop long, non?

Eh ben oui! Il faut croire que la mésaventure du téléphone n'était pas suffisante! Les bagages n'ont pas suivi! Je n'ai pas décidé assez fermement de ne pas m'énerver et je fais un peu ma mégère dans la queue au guichet des litiges. J'ai honte, et je me calme. Puis nous finissons par plaisanter avec les autres passagers du même vol. Je déclare que j'ai une bouteille d'Apérol dans son sac à dos, est-ce que quelqu'un voudrait un Spritz?

Apparemment, il n'y avait pas assez de temps d'escale à Barcelone pour nos bagages. C'est étonnant, en principe, deux heures, ça suffit. Sauf que, par les temps qui courent, on sait que plein de gens ne sont pas retournés à leur travail de m... peu satisfaisant après les confinements du Covid. On les comprend! Mais du coup, ça devient problématique d'aller quelque part en avion et d'arriver au bon endroit, dans les temps, avec ses valises. Espérons qu'on va trouver des solutions innovantes, parce que ça va décourager les voyages, sinon...

Bonne nouvelle, nos valises ne sont pas perdues, elles arriveront demain matin via Zurich. Nous pouvons soit venir les chercher, soit attendre qu'elles nous soient livrées à domicile d'ici deux ou trois jours.

C'est donc sans mes valises que j'arrive à la maison après avoir quitté Fabienne. Encore, merci, chère amie, d'avoir eu cette idée de vacances, ce fut vraiment-vraiment un très bon moment.

J'irai chercher ma valise au bout de trois jours sur perte de patience. Fabienne recevra la sienne à domicile le lendemain matin.






mardi 2 août 2022

Santiago di Compostela, dernier jour

Ce matin, grasse matinée. Je complète mes notes pour le blog, je télécharge des photos sur mon ordi, je fais quelques messages aux proches. Puis nous sortons prendre un petit déjeuner et déambulons encore dans les rues de St-Jacques. Fabienne veut encore visiter le musée du pèlerinage. J'en ai un peu marre des visites, mais je me dis que c'est idiot de manquer cela. J'ai bien raison de m'être prise par la main, il est très intéressant, ce musée. 


Depuis la cathédrale




Le marché aux poissons

Nous prenons ensuite quelques tapas avec une sangria... blanche. C'est intéressant d'essayer, mais je préfère nettement l'autre... La sangria couleur de sang.



Après cela, j'ai impérativement besoin d'une sieste et je demande à Fabienne de bien vouloir m'accompagner jusqu'à cette petite place après laquelle je suis sûre de retrouver mon chemin. C'est dans ces moments que ça m'énerve vraiment de ne pas avoir de portable. Elle décide de m'accompagner pour la sieste.

Après un petit dodo, je range mes affaires et boucle ma valise car le retour, c'est demain. Plus tard, nous rejoignons Renee qui a trouvé un endroit où non seulement boire un Spritz mais fumer une shisha. Nous nous installons et comme le service est un peu long, Renee va demander à l'intérieur. Elle revient en nous disant qu'elle n'a pas tout compris, mais qu'il y a des problèmes avec le frigo: pas de glaçons, leur seul cocktail possible est «quelque chose de violet» qu'elle a osé commander pour nous trois. C'est délicieux, et le serveur a dû accomplir un miracle et multiplier les glaçons, parce que c'est bien servi. Il y a du gin violet et des fruits écarlates genre mûres et myrtilles. 


     












Puis nous allons prendre un dernier repas composé de moults tapas, quaesa, jamon et croquetas, une fois de plus arrosés de sangria. 

Qu'est-ce qu'on aura bien bu, pendant ces vacances!








lundi 1 août 2022

Playa

Après le petit déj. direction la gare: nous prenons le train pour aller à la plage à A Coruña. 

















À l'arrivée, nous sautons dans un taxi pour nous rendre directement à l'océan, qui est froid, nous a dit une Espagnole dans le train. C'est la ville au bord de la plage, un peu comme à Cannes et ça me fait aussi penser à Alexandrie. 








Cette plage est parfaite! Un sable fin, propre, pas trop de monde, mais pas désert non plus. Avec Renee, nous testons la baignade. Elle est bien fraîche, effectivement, mais c'est délicieux. Je finis pas arriver à me tremper complètement et je fais quelques brasses dans une eau qui raidit les muscles. La sortie est encore meilleure et la sieste au soleil incomparable. En revanche, la différence avec la Côte d'Azur, c'est qu'il n'y a pas de restaurant ou de buvette. 




Nous quittons la plage pour nous enfiler dans les rues à la recherche d'un restaurant. Encore plus de tapas, craquetas et sangria...

Puis, nous reprenons un taxi pour aller voir le phare construit par les Romains et la rose des vents sur la falaise: une immense mosaïque d'une vingtaine de mètres de diamètre. En contrebas, il y a une autre plage, mieux abritée du vent, on y refait une petite trempette. 




      













Il est l'heure de s'inquiéter de notre retour à Santiago. Nous avons prévu un train à 16h30, Stephanie s'envole ce soir pour Londres, elle doit encore boucler ses bagages et se rendre à l'aéroport. Hélas, ça coince pour un taxi et Uber ne s'annonce pas avant vingt minutes. Zut! On a manqué le train. C'est pas trop grave, il y en a un toutes les demie-heures mais nous devons racheter un billet. C'est relativement contrariant vu le prix du billet: 7€ pour un trajet de cinquante kilomètres. C'est sûr, c'est pas les CFF!

Au revoir à Stephanie sur le quai de la gare de Santiago, on se dit qu'on se reverra sûrement. Nous rentrons à pied à notre hôtel avec Fabienne. Une bonne douche et une pause sous la climatisation sont les bienvenues. Renee se désiste pour le restaurant de ce soir, elle est crevée, son AirBnB est au cinquième étage sans ascenseur. Elle nous explique qu'elle a aidé Stephanie à descendre ses bagages, elle est remontée chercher un paquet qu'elle devait impérativement poster, redescendue le poster et avant de remonter, elle a fait provision de Jamon (jambon) pour monter une dernière fois aujourd'hui et ne plus redescendre.

Avec Fabienne, nous allons manger une excellente paella, sans Spritz mais avec sangria. Qu'est-ce qu'on aura bien mangé pendant ces vacances!