Il y a un jour et une date précise où c’est arrivé, mais le cheminement pour y arriver a pris un peu plus de six décades.
Je suis née avec des fourmis dans les mains et du plus loin que je me rappelle, j’ai toujours dessiné, bricolé, créé. Voir des objets qui n’existaient pas quelques minutes plus tôt sortir de mes mains m’a toujours épatée et nourrie. Je rongeais mon frein sur les bancs d’école et griffonnais sans fin les marges de mes cahiers pour m’évader. Mon meilleur sens a toujours été l’imagination.
Mais il y a eu la vie. Ai-je besoin de parler des cadres et des formats qui entravent la créativité? Ceux qui étaient déjà là dans la lignée familiale, dans la société, ceux que je me suis imposée. Les hauts et les bas de la vie, mariage, divorce, la lutte pour la survie matérielle; et aussi les bonheurs qui prennent toute la place: les enfants. Il est aisé de faire passer la créativité au second plan comme étant peu importante, pas sérieuse, «c’est seulement un hobby».
Pourtant, chez moi, elle était forte. A deux reprises, j’ai créé un atelier de poterie dans le but de vivre de mon art mais ce temps n’était pas encore venu. Il fallait vivre d’autres expériences, comprendre plus de choses, mieux ouvrir mon esprit et mon âme.
Il fallait sans doute comprendre que la beauté est un sens et qu’elle a un effet sur le vivant. Comprendre cela pour aller chercher encore plus en-dedans le morceau d’âme à exprimer pour qu’il puisse irradier de toute sa splendeur. Platon a dit «Le beau est la splendeur du vrai», pour faire du beau, il s’agit d’être sincère et pour être sincère il faut se connaître soi-même, ne pas se voiler la face.
Je suis donc partie à la recherche de moi-même et chaque jour de ces dernières décennies je me suis un peu plus et un peu mieux trouvée. Je me suis totalement rencontrée le samedi 12 juin 2017 quand mes oeuvres et le public présent ce jour-là m’ont clairement reflété qui je suis. Je suis une « heartist ».
Jeu de mot en anglais qui associe l’art et le cœur. Je me suis rencontrée mais j’ai aussi rencontré mon art et j’ai pu constater que mes mandalas véhiculent une énergie particulière. Je dois avouer ici que le dimanche qui a suivi m’a trouvée en larmes, submergée par cette épiphanie.
Voici donc le premier jour de ma vie d’artiste, je ne peux et ne veux plus me cacher et il est temps de décider dans quelle direction je veux aller. Comme Julien Clerc, je veux être utile à vivre et à créer.
Créer du beau pour embellir l'environnement, créer du significatif pour donner du sens, créer utile pour contribuer à changer le monde, pourquoi pas?
Est-ce que cette vilaine salle d’attente d’aéroport ne serait pas beaucoup mieux ainsi?
Je suis née avec des fourmis dans les mains et du plus loin que je me rappelle, j’ai toujours dessiné, bricolé, créé. Voir des objets qui n’existaient pas quelques minutes plus tôt sortir de mes mains m’a toujours épatée et nourrie. Je rongeais mon frein sur les bancs d’école et griffonnais sans fin les marges de mes cahiers pour m’évader. Mon meilleur sens a toujours été l’imagination.
Mais il y a eu la vie. Ai-je besoin de parler des cadres et des formats qui entravent la créativité? Ceux qui étaient déjà là dans la lignée familiale, dans la société, ceux que je me suis imposée. Les hauts et les bas de la vie, mariage, divorce, la lutte pour la survie matérielle; et aussi les bonheurs qui prennent toute la place: les enfants. Il est aisé de faire passer la créativité au second plan comme étant peu importante, pas sérieuse, «c’est seulement un hobby».
Pourtant, chez moi, elle était forte. A deux reprises, j’ai créé un atelier de poterie dans le but de vivre de mon art mais ce temps n’était pas encore venu. Il fallait vivre d’autres expériences, comprendre plus de choses, mieux ouvrir mon esprit et mon âme.
Il fallait sans doute comprendre que la beauté est un sens et qu’elle a un effet sur le vivant. Comprendre cela pour aller chercher encore plus en-dedans le morceau d’âme à exprimer pour qu’il puisse irradier de toute sa splendeur. Platon a dit «Le beau est la splendeur du vrai», pour faire du beau, il s’agit d’être sincère et pour être sincère il faut se connaître soi-même, ne pas se voiler la face.
Je suis donc partie à la recherche de moi-même et chaque jour de ces dernières décennies je me suis un peu plus et un peu mieux trouvée. Je me suis totalement rencontrée le samedi 12 juin 2017 quand mes oeuvres et le public présent ce jour-là m’ont clairement reflété qui je suis. Je suis une « heartist ».
Voici donc le premier jour de ma vie d’artiste, je ne peux et ne veux plus me cacher et il est temps de décider dans quelle direction je veux aller. Comme Julien Clerc, je veux être utile à vivre et à créer.
Créer du beau pour embellir l'environnement, créer du significatif pour donner du sens, créer utile pour contribuer à changer le monde, pourquoi pas?
Est-ce que cette vilaine salle d’attente d’aéroport ne serait pas beaucoup mieux ainsi?
Quel joli faire-part de naissance, une naissance tellement désirée...
RépondreSupprimerMerci Fabienne 😀
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