jeudi 18 avril 2013

Check in et embarquement


16 avril 2013, Genève Cointrin

C'était à prévoir: 4h41 sur l' écran lumineux du iPhone...
Le nœud au ventre. Ah mais zut à la fin! Il est temps de lui tordre le cou, à ce nœud! Enfin, si je puis dire (tordre le cou à un noeud au ventre…) Bah oui, à cette heure indue, je puis bien dire.
Dans mon lit, je passe de la position fœtale à une position bien allongée sur le dos. Je convoque ma peur, j'ai deux mots à lui dire:

—Mais enfin, de QUOI as-tu peur?
—Du DANGER!
—Quel danger?
—Euh… Je ne sais pas. Le feu.
—Mais le feu, c'est fini. C'était un tout petit moment, le 19 mars dernier, nous sommes le 16 avril, un mois plus tard.
—Ben… je sais pas. C'était effrayant, non?
—C'était totalement effrayant, mais on s'en est sorties, n'est-ce pas? Et comment! Pourtant, ce fut chaud! Mais le saut par le balcon, c'était tout de même une belle échappée!
—Oui, peut-être, je ne sais pas. C'était effrayant.
—Ah voilà. Tu es restée bloquée sur la peur du moment. Mais bouge de là, parce que c'est fini!
—Oui, mais ça va recommencer!
—Mais nooon! Il y a vraiment tès peu de risques qu'une telle catastrophe se reproduise rapidement. Selon toutes les probabilités…
S'ensuit un échange où Peur ergotte un peu et puis finit par se calmer, et retrouver une place en arrière-plan. Le noeud se desserre.

J'ai repiqué un peu de sommeil, et je me réveille à nouveau spontanément: il est l' heure. Mado, bon pied bon œil, est prête à peine réveillée. Un café, une tartine et nous partons: j'ai trois heures devant moi pour le check in et l'embarquement, ça devrait le faire...

Hier sur Skype, Olivier m'a un chouïa inquiétée: j'ai zappé un L en écrivant mon nom à la réservation sur internet et il "espère que je n'aurai pas de problèmes avec ça". Voyou! Comme si j'avais besoin de ça pour me nouer encore plus! Mais ma précédente petite conversation avec ledit nœud semble avoir fait son effet et je reste zen.

Nous contournons Genève jusqu'à l'aéroport dans un temps tout à fait acceptable et à 8h25, je suis au comptoir d'enregistrement. Une hôtesse gentille et presque charmante m'aide à générer ma carte d'embarquement. Je fais mon épaisse, je dis que je n'ai pas voyagé depuis longtemps et «qu'à mon époque, c'était pas comme ça». Intérieurement une «moi» se fout de ma gueule en grand! Elle va même jusqu'à me traiter de «vieille bique» en se marrant.

J'expose mon problème de L à la presque charmante hôtesse qui me suggère d'en parler à la prochaine hôtesse qui va mettre mon bagage dans la soute. Finalement, un L n'est pas un problème. Il aurait fallu encore un B et un N pour faire beuguer le système qui est prévu pour être tolérant pour les différentes épellations des ethnies mondiales diverses. Ouf! Au temps pour toi, Olive! Je fais désormais partie de gens dont le nom peut s'orthographier de plusieurs manières selon qu'on l'écrit en français ou en bantou septentrional. Et toc!

Il est 8h45 quand je pose mes fesses au Starbucks devant un big café latte croissant! J'ai même déjà passé à la pharmacie acheter des pansements pour les cloques de mes tibiesses. Et me voilà à pianoter sur l'appli "Notes" de mon iPhone pour composer ce premier article "en route".
Le nœud a enfin laissé la place à la Joie.

PS. Au fait, je vous présente mes Tibiesses. (Quand on attend longtemps un avion, on finit par faire n'importe quoi, y compris photographier ses chaussures)

PPS. N'hésitez pas à publier vos commentaires, c'est toujours apprécié.


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