mercredi 3 octobre 2018

Bohinjska Bistrica, Slovénie

Nous devons quitter le AirBnb à 9h30 et on nous a bien demandé de vider les poubelles. ÀVenise comme presque partout, il y a tri des déchets et jours de ramassage distincts. Inutile de dire que ce n'est pas le bon jour pour nos poubelles, mais nous avons repéré des containers à côté de l'embarcadère vaporetto. Hisako et Moishe s'annoncent volontaires, ils reviennent au bout d'une minute seulement avec un grand sourire. Ils ont rencontré les gars de la voirie qui poussent un gros chariot. Ils ont été d'accord de prendre toutes les poubelles, pas seulement celles du jour. «Tout vient à nous» déclare Moishe.

Plus tard, en attendant le vaporetto, nous observons le bateau-poubelle d'un beau vert pomme qui récolte le contenu des containers avec une grue. Pas aussi simple qu'ailleurs, la voirie vénitienne...

Nous avons rendez-vous à 10h à Paziolla Le Roma, c'est proche de la gare. Nous avons loué une navette privée qui nous emmène à Ljubljana avec un arrêt aux grottes de Postojna. C'est très chic.
Le chauffeur est un jeune slovène super sympa et disert. Il parle beaucoup, je comprends au bout d'un moment que c'est probablement pour lutter contre le sommeil car il est en route depuis 3h du matin. Il a pris une cliente à Ljubljana pour l'emmener à Treviso, puis il est venu nous chercher à Venise.

Il raconte sa vie, parle de la vie en Slovénie, mentionne les femmes déterminées qui ne se laissent pas mener par le bout du nez. Nous pensons au caractère effectivement bien trempé de notre amie slovène que nous allons retrouver bientôt à Bled.

Il conduit d'abord comme les Italiens, puis une fois la frontière passée, il devient très respectueux de la limitation de vitesse. Il nous explique que la police est très stricte et qu'on ne plaisante pas. D'ailleurs peu après cela, une voiture de police derrière lui lui fait signe de s'arrêter. Il demande si nous avons bien tous attaché nos ceintures. Ah non! A l'arrière, on n'y a pas pensé. C'est vite rectifié. C'est la police financière qui vérifie qu'il travaille légalement. Dans leur voiture, il font probablement une recherche de son dossier. Heureusement il est en ordre, paré de tous les papiers nécessaires et tout se passe bien. Il flotte soudain dans l'air un parfum d'oppression politique. Nous sommes tous les quatre étonnés de la présence d'une police financière sur la route.

Il nous raconte qu'il a un projet. Vu comment les choses se passent dans le monde, la marijuana a toutes les chances d'être légalisée un jour. Ce jour-là, il compte créer une plantation, il met de l'argent de côté en attendant. On ne peut nier que c'est un bon plan de carrière.

Il est midi quand nous arrivons à Postojna où Christine doit nous rejoindre. Nous avons le temps d'acheter des sandwiches avant de la retrouver. Je vais acheter les billets pour visiter la grotte et je demande quand est le départ de la prochaine visite.

— Quatorze heures.
— Quoi?

Zut alors. Nous devons être à 15h30 à l'aéroport de Ljubljana pour prendre la voiture de location, on ne va pas avoir le temps de visiter. Nous palabrons un moment pour envisager un plan B, mais rien à faire. Nous ne verrons donc de Postojna que les boutiques à touristes et les toilettes du restaurant. Personne n'est vraiment désolé, je comprends que la visite ne faisait pas partie de la liste des choses incontournables à faire.

Nous reprenons la route après avoir confié à Christine la plus grosse de nos valises. En effet, nous ne sommes pas sûrs que tous nos bagages rentrent dans la prochaine voiture. En effet, elle a beau être Mercedes, le coffre est plus petit. Comme Moishe part deux jours après nous, nous n'avons plus besoin d'un coffre collectif, sauf pour ce trajet-là.





La maison que nous avons louée est à vingt minutes de voiture de Bled, à Bohinjska Bistrica. La région est magnifique, ça me rappelle les Alpes autrichiennes, d'ailleurs, elles ne sont pas loin. c'est la même chaîne des Alpes juliennes.

C'est joli, riche, bien entretenu, on se dirait en Suisse avec tout de même un quelque chose de slave dans les constructions. Aurions-nous dû nous en douter? Il y a une déviation: le centre du village est en réfection, la route qui nous mènerait tout droit à la maison est impraticable. Et bien sûr, le détour est chaotique et nous nous perdons une ou deux fois avant de nous figurer le meilleur itinéraire. Christine arrive en pétard, elle a tourné un bon moment avant de trouver la maison.

Maison superbe. Nous sommes d'accord pour décider que c'est la meilleure maison de tout le séjour. Les chambres sont grandes, lumineuses et confortables, il y a trois salles de bain, des serviettes, du papier toilette ...et du chauffage. C'est devenu nécessaire, les soirées et la nuit sont frisquettes. Il y a juste un canapé en velours bleu qui m'avait piqué les yeux au moment de la sélection sur le site, j'avais d'ailleurs écarté cet endroit à cause de cela. Inutile de dire que je fais charrier à ce sujet!



















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