mardi 2 octobre 2018

Romance en gondoles

Le prospectus disait «soyez à l'heure, les gondoles partiront sans les retardataires». Nous arrivons donc en avance devant le Palazzio Gritti, un des cinq étoiles qui donnent sur le Grand Canal, c'est là que se trouve le ponton de départ des gondoles.

Nous attendons notre tour pour une balade romantique en gondoles. On y croit.




C'est avec une demi-heure de retard sur l'horaire prévu que nous embarquons. Je me demande pendant trois secondes ce qui se passe quand c'est eux qui ont du retard, mais j'ai décidé d'être de bonne composition et de trouver le romantisme partout dans cette soirée. Je demande donc à la critiqueuse de la fermer.




Mary Beth et Moishe sur la banquette romantique. Ils en ont l'apparence, heureusement qu'ils ne voient pas la tête du gondolier derrière eux. Je ne dis toujours rien mais je n'en pense pas moins.




Hisako et moi, prêtes pour la sérénade. On est mignonnes, non? Sauf que nous sommes installées sur des mini tabourets, que nos genoux sont entremêlés et que nous devons nous tordre le cou pour regarder devant. Voilà qui nuit un peu au romantisme...




C'est parti!


Je ne peux m'empêcher de faire remarquer à Mary Beth que le gondolier est sur son smartphone.




Oh noooon!





Je reconnais: c'est nettement plus romantique en video. 
Nous avons lu que demander au gondolier de chante O sole mio est mal vu, mais je ne me rappelle plus pourquoi. Par contre, nous avons droit à l'inévitable Cantare.





Quand nous nous enfilons entre les maison, l'écho de la voix donne une belle ampleur à la voix du chanteur, et ce seront les quelques secondes romantiques du moment.


Oups, il faut baisser la tête pour passer sous le pont.




Gondolier





Marina



Ça aura duré trente minutes et «ça n'approche même pas quoi que ce soit de romantique» dirai-je à Mary Beth en riant.

Elle s'en fout, elle est contente: «sérénade en gondoles: check!»

Je reconnais que c'était super joyeux de partager cela avec eux. Comme quoi, ce n'est jamais vraiment ce qu'on fait qui compte, mais comment et avec qui.

Nous avons réservé dans un restaurant sur une autre île de Venise et prenons le vaporetto pour nous y rendre.




C'est notre dernier repas italien. Demain, nous partons pour la Slovénie. Nous avons opté pour la terrasse nous disant que ça aussi, c'est probablement la dernière fois. D'ailleurs, les vestes sont bienvenues, nous finirons même par manger le dessert à l'intérieur.





Longtemps que nous n'avions pas mangé de frites



Je ne sais pas qui à lancé l'idée, mais il s'agit de faire prononcer le mot fuck à Hisako. Elle ne se choque pas quand nous le disons, mais cette jolie personne raffinée ne dit jamais un gros mot. Le limoncello aidant, nous l'encourageons. Mary Beth lui suggère de prononcer le verbe focus comme les francophones: foc-us. Fuck-us.





Tout ce que nous obtenons d'Hisako est un puissant fou rire.





Non, décidément, ce ne sera pas pour ce soir.

Nous la charrions à nouveau quelques jours plus tard et quand elle prononce enfin un fuck sonore et hilare en réponse à notre insistance à ce qu'elle le dise, nous hurlons de joie et de rire.

Il nous en faut vraiment peu...






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