vendredi 14 juin 2013

Le Caire


Journée de bus, nous allons au Caire. Cette fois, nous avons décidé de voyager de jour, l'ambiance dans à l'aller ayant été infernale, nous ne voulons pas réitérer l'expérience. Surprise: un silence dans ce bus!! Des heures de tranquillité, sans même de la musique, tous les passagers sages et tranquilles, pas un enfant agité, pas un bruit. Incroyable!

Hormis une mémère derrière moi qui ne supporte pas que je mette mon siège en position allongée dans les trente secondes après m'être assise. Je l'entends râler derrière, mais je l'ignore. Sa fille ou la jeune personne qui l'accompagne me tape sur l'épaule et me fait un signe très compréhensible de redresser mon siège.

Alors là!...

Je crois l'avoir déjà dit, faut pas pousser. Non mais je ne vais pas passer dix heures à me casser le dos parce que Médème derrière est dérangée. Je réponds en français: «Je ne comprends pas» avec un langage corporel éloquent qui ne laisse aucune place pour insister. Olivier me fait les gros yeux, mais  j'ai l'adrénaline et je me renfrogne la tête tournée contre la vitre: j'ai passé des heures derrière un géant dans un avion à avoir les genoux coincés à cause de son siège en position allongée, j'ai supporté des odeurs de chiottes dans le bus de l'aller et les cris d'un môme qui n'arrivait pas à dormir, j'ai enduré des familles entière dans des trains, j'ai dû dormir avec la lumière à cause de la phobie du noir d'une jeune indienne (du moins c'est ce que j'ai cru comprendre), j'ai eu des nausées provoquées par l'odeur de bouffe au curry à trois heures du matin, bref, je me suis fait petite, arrangeante, adaptable, malléable, polie et respectueuse, aujourd'hui, fa fuffi! Cette fois, c'est à mon tour d'être confortable. Et je le suis. En tous cas, je le suis nettement plus qu'en position redressée, car je me demande si les sièges de ce bus ne sont pas conçus pour des bossus.

Alors la mémère, derrière, elle peut bien soupirer tout ce qu'elle veut, je m'en fous! Mais alors je m'en fous!

Et de fait, ce trajet pour le Caire passe assez vite, on arrive à attraper quelques heures de mauvais sommeil à la nuque crispée, mais sommeil quand même. Nous arrivons au Caire en début de soirée.

Je suis autant fascinée par les immeubles ici qu'à Alexandrie. Je n'arrive pas à savoir si nombre de ceux-ci sont en train de se délabrer ou s'ils sont en cours de construction. Beaucoup d'entre eux sont vides ou partiellement habités. Pas de grues ni de chantier apparent, c'est troublant. J'apprendrai plus tard qu'ils sont inachevés. Après la révolution, les taux bancaires ont pris l'ascenceur et les constructions sont restées en rade. Certains propriétaires habitent tout de même leurs quatre murs, parfois il y a des fenêtres. Ça donne une ambiance très étrange, un peu à la Mad Max. Une impression de grande désolation. La pauvreté grignotte les villes et le pays. C'est triste. Parce qu'à côté, il existe des immeubles et des maisons splendides. Les hauteurs de plafond et la taille des pièces me renversent: c'est gigantesque. Nous avons ainsi logé dans des hôtels ou hostelleries aménagés dans ces immeubles anciens qui étaient des appartements somptueux aux pièces innombrables.

Sur la route, un transport improbable

Le tunnel sous le canal de Suez. J'étais déçue, je m'attendais à ce que nous passions un pont.

Arrivée au Caire, les immeubles inachevés...

...et d'autres, splendides



15 juin, visite du musée national du Caire. Trois heures qui nous ont à peine permis de survoler les collections. Un magnifique endroit!

Le musée national du Caire. D'une richesse débordante.

Ce seront les seules photos, les appareils étant interdits à l'intérieur. Il faudra y aller vous-mêmes.

(Encore ce mec sur ma photo. Je me demande s'il ne me suivrait pas.)

Héroglyphes


C'est qui, ce mec à côté d'Olivier?


Notre hostellerie est dans cet immeuble, on ne dirait pas, mais il est bien vétuste.

Juste à côté de l'hôtel, la terrasse avec la meilleure shisha de notre séjour. Nous allons multiplier les visites ici.


Tôt le matin, j'étais déjà réveillée par d'autres hôtes du dortoir qui partaient.
Un bruit m'a surpris, et j'ai vu tomber la main d'Olivier.

Une rue du Caire


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