Une autre journée hors du temps

Une fois de plus, le petit déjeuner nous prend des heures. C’est que nous nous réunissons dans le salon de Mary Beth et quand quatre nanas se mettent à papoter, je n’ai pas besoin de vous faire un dessin…

Je mettrai une photo du petit déj. demain, en attendant, voilà des photos de ma chambre.

Nous avons rendez-vous au centre avec Jonathan pendant sa pause lunch. Avant cela, Hisako et Juls veulent traverser le parc à pied, ce que nous n’avons pas encore fait depuis qu’elles sont arrivées. Dont acte.

Quizz: trouvez le nombre d'humains vivants sur cette photo.

Transports publics enfants

Ça nous prend un moment pour nous repérer et nous arrivons un chouïa en retard sur la super terrasse qu’il a choisie pour nous. Encore un moment délicieux hors du temps où nous (re)partageons notre enthousiasme pour le projet initié le week-end dernier.

Depuis trois jours, nous remettons la visite du Musée Van Gogh, parce que nous avons toujours mieux à faire et que nous n’avons pas le temps pour cette visite. C’était prévu pour ce matin, mais vu le temps que nous avons traîné au petit déjeuner, nous renonçons, et cela sans vergogne, surtout quand nous nous rendons compte que la dernière raison qui nous dicte d’y aller, c’est parce qu’on va nous regarder de travers au retour quand on dira qu’on ne l’a pas fait.

Soudain, nous nous trouvons devant le musée, et nous prenons une photo devant, comme pour dire « j’y étais ». Nous piquons des fous-rires en imaginant les mensonges que nous allons dire.Et puis Mary Beth souligne:

— Je vous ferais juste remarquer qu’il n’y a pas de queue…

Alors qu’on nous promettait minimum une heure d’attente avant de pouvoir entrer. Mh… C’est comment, déjà ? « Seuls les imbéciles ne changent pas d’avis ». Nous voulions faire une lessive, mais tout soudain, le musée Van Gogh semble plus attractif que le laundromat. Il nous faut dix minutes pour prendre un billet et entrer dans le musée… climatisé! Ce qui ne gâche rien, car il fait 30° aujourd’hui.

Je suis un peu déçue. J’y étais il y a quelques décennies (j’avais tout juste vingt ans) et je me rappelle de trois étages remplis de tableaux. Il y a toujours trois étages, mais le bâtiment me semble plus petit. A la fin, je me rends compte qu’il manque un tableau des toits de Paris devant lequel j’était restée scotchée au moins dix minutes. Je ne retrouve pas non plus des études de mains qui m’avaient fascinée. Les tableaux sont certainement ailleurs, exposés dans un autre coin de planète pour le bonheur des visiteurs étrangers.

Malgré tout, rien ne vaut un face à face avec des tableaux de maître, et je me remplis de la puissance que seul l’art peut émettre. Les iris, les tournesols, le semeur et les auto-portraits nous ravissent comme il se doit.

Nous rentrons tranquillement au B&B pour une petite sieste avant de ressortir pour manger. Nous avons réservé dans un restaurant indonésien, précédemment étoilé Michelin. Le propriétaire y a finalement renoncé pour des questions de stress, mais sa cuisine reste de qualité. Le repas est excellent. Retour au bercail pour une fin de soirée tranquille où j’écris cet article et je télécharge les photos.