Un dernier trajet en bus et MAX et nous arrivons à la gare. Il fait très chaud aujourd’hui, l’organisation pour prendre le train est innovante. Nous avions repéré que le train partait du quai n° 5, alors naturellement, nous nous mettons dans la queue devant la porte n° 5. Déjà, ça fait bizarre de ne pas pouvoir entrer directement sur le quai, mais bon… Et puis il semble que les gens présentent leur billet à un guichet central avant de se mettre dans la queue. Christiane se renseigne, oui, effectivement, il faut faire scanner son billet. Vous savez, ces petits carrés en signes extra-terrestres qui sont maintenant partout. Faisant cela, nous nous retrouvons à la fin de la queue. Pas grave, c’est les vacances, on est relax. Puis on nous laisse entrer sur le quai et c’est le rush vers les wagons. Pour le coup, je me croirais à nouveau en Inde avec cette foule et cette chaleur. Autre queue devant un préposé avant de pouvoir grimper dans les voitures, ce dernier nous attribue nos places. Enfin, nous voilà installées à l’étage supérieur de ce train à deux niveaux. Il fait chaud. Le train démarre, il fait très chaud. Un voyageur demande à un employé qui passe si l’air conditionné ne marche pas dans ce wagon?
— Non, répond-il laconiquement.
Super! Il fait encore plus chaud que dehors et l’air circule à peine, ce n’est pas un train de plaisance, c’est un char à bestiaux! Néanmoins, le confort des sièges est remarquable et le paysage magnifique et nous faisons contre mauvaise fortune bon coeur. Au bout de trois quarts d'heure, une préposée fort sympathique annonce à voix forte à travers le wagon qu’au prochain arrêt, nous allons tous aller en classe business où l’air conditionné fonctionne. Ah mais que voilà une bonne nouvelle qui nous sort du coma léger dans lequel nous avions glissé, faute d’oxygène en suffisance! Elle nous engage vivement, la préposée, à appeler le numéro de la compagnie pour signaler l’événement. Elle ajoute qu’elle, elle demanderait un remboursement.
— Mais ça ne vient pas de moi, ajoute-t-elle.
Elle semble tout aussi désappointée que nous.
C’est à Salem, le pays des sorcières, que la magie s’accomplit, bien sûr! Au frais, nous revivons! Le plus marrant, c’est que j’avais tenté de nous trouver des billets en classe business, mais il n’y avait plus rien de disponible en ligne. Désir satisfait sans même en avoir payé le prix. Elle est pas belle, la vie?
Il y a quelque chose dans le paysage qui me rappelle le Maine sur la côte est des USA. Je viens d’apprendre, grâce à Madame Wikipédia, que Portland Oregon a été nommée ainsi d’après Portland Maine. Des côlons arrivés sur la côte ouest à la fin de la piste de l’Oregon, l’une des grandes voies qui traversaient les montagnes rocheuses à l’époque, ont vu le potentiel de l’endroit, notamment grâce à son accès portuaire. Après quelques transactions, le terrain a finalement été acquis par deux côlons, l’un de Boston, l’autre de Portland. Chacun voulait appeler la nouvelle ville selon la sienne d’origine et le choix a été déterminé à pile ou face. Pour un peu, nous serions aujourd’hui à Boston, Oregon…
Arrivées à Eugene où Mary Beth nous accueille à la descente du train et nous témoigne sa joie avec véhémence. On se saute dans les bras, puis elle nous emmène faire un petit tour de la ville avant d’aller faire des courses au supermarché. J’adore cette ville, c’est beau, c’est propre. Puis nous allons déposer Christiane et Hisako à l’hôtel et nous rejoignons le restaurant dudit hôtel où Mary Beth nous a réservé cinq places: John nous rejoint pour manger. Il fait délicieux sur cette terrasse au bord de l’eau. Je loge chez Mary Beth avec John, sa maison est trop petite pour nous accueillir tous. Nous papotons encore un moment à la fraîche sur le banc dans son jardin avant d'aller nous coucher.
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Photos à la volée depuis le MAX |
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Très jolie, la gare de Portland |
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Y compris à l'intérieur |
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Je me croirais à nouveau en Inde
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Amtrak train |
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Il fait très chaud! |
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Transfert en Business Class |
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Ça ne se voit évidemment pas sur la photo, mais il fait nettement meilleur! |
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Installées comme des princesses |
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Il y a un petit quelque chose du Maine |
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Descente du train à Eugene |
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