Ça démarre très bien.
Il y a une semaine, j’ai eu une crise d’angoisse à l’idée de partir que j’ai géré en interne avec la thérapie de la schyzophrénie multiple. Meeting avec tous les intervenants: la nana flippée, le Maître et le Boss à l’issue duquel on est arrivé à la conclusion que le Maître — celui qui maîtrise, l’adulte avisé, responsable et bienveillant — est désormais aux commandes et vu son niveau de maîtrise, il ne peut tout simplement rien arriver de mal, ni même de juste fâcheux. C’est bien allé jusqu’à hier soir, j’ai fait mes bagages et géré mes réservations dans le calme total et je me suis endormie à 22h30. A 1h du matin, je me réveille!
— Ah non, on dort! commande le boss.
Ben non. La nana flippée est légèrement flippée et beaucoup excitée et pas moyen de me rendormir. Je vais causer avec les copains sur internet quand à 3h20, un mail d’United Airlines arrive disant que mon vol Genève-New York est retardé.
— Ah merde!
Le niveau d’angoisse monte un peu, d’autant qu’à la réservation en ligne, au lieu de me voir attribuer un numéro de siège, il y avait la mention «voir l’agent». Le boss n’a pas autorisé la fille flippée à imagnier que c’était de l’overbooking et que j’allais être jetée de l’avion (ça s’est vu, chez United!), c’est le Maître qui a déclaré: tout va bien, c’est un upgrade gratuit en première classe. Tout de même, je vérifie la correspondance pour Denver: non, c’est bon, je devrais avoir le temps de l’attraper.
Je fais un petit mot pour Mado qui va m’accompagner à l’aéroport pour lui dire que finalement, on ne va pas se réveiller aussi tôt et je me rendors.
Je me réveille tout de même à 6h au lieu de 7h30 et je me prépare. Mado se réveille aussi, et comme j’ai relu le mail jusqu’au bout et qu’ils me disent que ces informations peuvent changer et que je suis priée de me présenter comme prévu, nous y allons.
Nous traversons la ville sans encombres, c’est normal, c’est les vacances. J’avais demandé aux copines, cette nuit, de m’aider à attirer les bonnes vibrations pour des queues minimum et zéro tracas tout au long du voyage. Ça marche! Le check in se fait comme une fleur, le préposé me pose toutes les questions paranoïaques pour l’entrée aux USA et je m’apprête à dire que j’ai fait mon sac «à la maison» — voir mon aventure au départ pour Hawaii —, mais il n’est pas si tâtillon, il veut juste savoir ce que je vais faire là-bas pendant un mois. Après, je lui fais remarquer que je n’ai pas de siège, alors il m’édite une nouvelle carte d’embarquement avec une place attribuée. J’ajoute que j’ai tenté un upgrade en Economy Plus sur internet mais il semble que ça n’a pas marché. Il vérifie : ben si! Et je n’ai même pas eu à payer!
Voilà qui atténue mon angoisse et augmente les abeilles de plasir dans le ventre. Je jubile! Le contrôle des passeports est également sans problèmes et rapide, dans la queue, je discute avec deux charmants jeunes hommes qui vont à Wimbledon sans avoir de billet! La nana flippée ne peut s’empêcher de constater qu’ils sont bronzés et qu’ils vont à Londres et que… et que… mais le Maître lui éclate de rire au nez. Ils sont très mignons, ces jeunes gens, shut up! Je leur souhaite bonne chance pour trouver un billet, c’est vrai, ce serait bête de faire le voyage pour rien.
Ma dernière angoisse à peu près valable était que mon ordinateur n’était pas chargé à plein — juste pour mesurer le niveau de coolitude après tout cela — et voilà qu’il y a des prises dans la salle d’embarquement. Alors? Elle est pas belle la vie?
Comme j’ai du temps à tuer, je ponds ce long article, mais faut pas rêver, ça ne sera pas comme ça tous les jours. Et si j’écris ce long discours, c’est surtout pour démontrer le pouvoir de l’intention. Il y a une semaine, le boss a nommé Le Maître PDG et ceci sans appel. Il y a bien eu des remous, l’humaine flippée ne s’est pas totalement calmée et le Maître, toujours bienveillant, l’a laissée s’exprimer, mais personne ne lui a laissé le pouvoir. Et c’est bien ainsi que non seulement j’ai envie de vivre désormais, mais ce voyage va être une grosse mise en pratique de cette excellente résolution.
Il reste une heure et demie d’attente avant de décoller.
La vie est belle !
Il y a une semaine, j’ai eu une crise d’angoisse à l’idée de partir que j’ai géré en interne avec la thérapie de la schyzophrénie multiple. Meeting avec tous les intervenants: la nana flippée, le Maître et le Boss à l’issue duquel on est arrivé à la conclusion que le Maître — celui qui maîtrise, l’adulte avisé, responsable et bienveillant — est désormais aux commandes et vu son niveau de maîtrise, il ne peut tout simplement rien arriver de mal, ni même de juste fâcheux. C’est bien allé jusqu’à hier soir, j’ai fait mes bagages et géré mes réservations dans le calme total et je me suis endormie à 22h30. A 1h du matin, je me réveille!
— Ah non, on dort! commande le boss.
Ben non. La nana flippée est légèrement flippée et beaucoup excitée et pas moyen de me rendormir. Je vais causer avec les copains sur internet quand à 3h20, un mail d’United Airlines arrive disant que mon vol Genève-New York est retardé.
— Ah merde!
Le niveau d’angoisse monte un peu, d’autant qu’à la réservation en ligne, au lieu de me voir attribuer un numéro de siège, il y avait la mention «voir l’agent». Le boss n’a pas autorisé la fille flippée à imagnier que c’était de l’overbooking et que j’allais être jetée de l’avion (ça s’est vu, chez United!), c’est le Maître qui a déclaré: tout va bien, c’est un upgrade gratuit en première classe. Tout de même, je vérifie la correspondance pour Denver: non, c’est bon, je devrais avoir le temps de l’attraper.
Je fais un petit mot pour Mado qui va m’accompagner à l’aéroport pour lui dire que finalement, on ne va pas se réveiller aussi tôt et je me rendors.
Je me réveille tout de même à 6h au lieu de 7h30 et je me prépare. Mado se réveille aussi, et comme j’ai relu le mail jusqu’au bout et qu’ils me disent que ces informations peuvent changer et que je suis priée de me présenter comme prévu, nous y allons.
Nous traversons la ville sans encombres, c’est normal, c’est les vacances. J’avais demandé aux copines, cette nuit, de m’aider à attirer les bonnes vibrations pour des queues minimum et zéro tracas tout au long du voyage. Ça marche! Le check in se fait comme une fleur, le préposé me pose toutes les questions paranoïaques pour l’entrée aux USA et je m’apprête à dire que j’ai fait mon sac «à la maison» — voir mon aventure au départ pour Hawaii —, mais il n’est pas si tâtillon, il veut juste savoir ce que je vais faire là-bas pendant un mois. Après, je lui fais remarquer que je n’ai pas de siège, alors il m’édite une nouvelle carte d’embarquement avec une place attribuée. J’ajoute que j’ai tenté un upgrade en Economy Plus sur internet mais il semble que ça n’a pas marché. Il vérifie : ben si! Et je n’ai même pas eu à payer!
Voilà qui atténue mon angoisse et augmente les abeilles de plasir dans le ventre. Je jubile! Le contrôle des passeports est également sans problèmes et rapide, dans la queue, je discute avec deux charmants jeunes hommes qui vont à Wimbledon sans avoir de billet! La nana flippée ne peut s’empêcher de constater qu’ils sont bronzés et qu’ils vont à Londres et que… et que… mais le Maître lui éclate de rire au nez. Ils sont très mignons, ces jeunes gens, shut up! Je leur souhaite bonne chance pour trouver un billet, c’est vrai, ce serait bête de faire le voyage pour rien.
Ma dernière angoisse à peu près valable était que mon ordinateur n’était pas chargé à plein — juste pour mesurer le niveau de coolitude après tout cela — et voilà qu’il y a des prises dans la salle d’embarquement. Alors? Elle est pas belle la vie?
Comme j’ai du temps à tuer, je ponds ce long article, mais faut pas rêver, ça ne sera pas comme ça tous les jours. Et si j’écris ce long discours, c’est surtout pour démontrer le pouvoir de l’intention. Il y a une semaine, le boss a nommé Le Maître PDG et ceci sans appel. Il y a bien eu des remous, l’humaine flippée ne s’est pas totalement calmée et le Maître, toujours bienveillant, l’a laissée s’exprimer, mais personne ne lui a laissé le pouvoir. Et c’est bien ainsi que non seulement j’ai envie de vivre désormais, mais ce voyage va être une grosse mise en pratique de cette excellente résolution.
Il reste une heure et demie d’attente avant de décoller.
La vie est belle !
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