samedi 9 avril 2016

Arrivée à bon port après 48 heures de voyage

Le vol pour Minneapolis s’est super bien passé. Il fait jour depuis longtemps et j’ai perdu le repère de mon horloge interne, d’autant que dans les avions, on nous sert à manger n’importe quoi et n’importe quand. Je ne sais même plus si j’ai faim, j’avale uniquement ce qui me fait envie.



Les menus de ce restaurant à Minneapolis sont sur iPad.

Au départ de Minneapolis, il y un magnifique coucher de soleil avec son reflet dans la baie vitrée du terminal en face. Pour autant, il ne va pas faire nuit puisque nous volons en direction du soleil.




Je m'interroge sur la signification de ce signe.
«Réacteur interdit aux humains»?


Je suis en train de dormir profondément quand le capitaine prend le micro et annonce que nous commençons la descente vers Los Angeles. Il me réveille en sursaut et un drôle de spasme me secoue le ventre. Le spasme va durer toute la nuit. Comme s’il n’y avait pas déjà assez comme ça! Du coup, je n’avale plus rien d'autre que de l’eau, c’est la seule façon de limiter les dégâts.

Nous arrivons à Los Angeles à 21h, heure locale, ce qui fait 6h du matin «demain» à Genève. Nous prenons déjà notre carte d’embarquement pour le prochain vol, et nous bivouaquons sur les banquettes de l’aéroport. La préposée du desk de United Airlines nous propose même un oreiller et des couvertures. Inutile de dire que la nuit est peu confortable, d’autant qu’un enregistrement du haut parleur va nous seriner toutes les 10 minutes avec un bon paquet des décibels de faire attention à nos sacs, que si on les trouve tous seuls, ils vont être «cassés et peut-être même détruits». La nuit est longue et étrange dans cet aéroport fermé qui ne dort pas vraiment.

La première échope ouvre à 4h du matin, nous nous précipitons pour un café et un méchant plat qui est censé passer pour un breafast. C'est un sandwich infâme, une sorte de spongieux panini qui contient ce qui, sur la carte, semblait drôlement appétissant. La junk food américaine avec entre autres le cheddar, un fromage préparé à base de je n’ose pas me demander quoi. Ça ressemble à un morceau de plastic carré orange, ça a la consistance d’une éponge et le goût d’un fromage fade. J'y rajoute du ketchup, ça fait passer le tout. Ça me rappelle de vieux souvenirs des alentours de 1978 quand j’ai passé un an au Canada.

Et puis c'est l'embarquement pour les îles. Surprise, je vois enfin l'extérieur depuis le hublot, il pleut très fort, et je donnerais n’importe quoi pour pouvoir respirer de l’oxygène frais qui sentirait bon la pluie. Une quarantaine d’heures que nous sommes confinées dans les couloirs de la planète Aéroports, un monde à part où l’air est partout conditionné. Tiens bon, ma petite, encore 5h40 de vol, et tu y es.

Il pleut à Los Angeles malgré la chanson qu'il «ne pleut jamais en Californie».
Nous n’avons pas encore décollé que le steward annonce que le vol est pratiquement vide et que nous pouvons prendre nos aises. Mes deux voisines se précipitent sur une autre rangée et les trois sièges se transforment en banquette dès que je relève les accoudoirs. Je m’installe un bivouac de rêve et je grimace un peu quand j’aperçois le bébé dans les bras d’une maman devant moi. En vain, la grimace, car le bambin va dormir tout du long, on ne l’entendra pas. Un petit ange! Je peux enfin dormir correctement.

En route pour la traversée du Pacifique
Après plusieurs heures d'un bon sommeil parfois tout de même entrecoupé par l'activité ambiante,
Big Island Hawaii est en vue.








Impressionnante géologie que cette île volcanique dont le sol est noir partout.

C'est pas possible, nous allons atterrir sur la lave!

Non, ouf, le tarmac est tout ce qu'il y a de plus normal

Et le terminal international présente tout l'exotisme des îles

Mais nous ne sommes pas au bout de nos tracas, hélas, ce serait vraiment trop simple! A l’arrivée des bagages, nous regardons passer le carrousel pour finir par constater que nos valises n’ont pas suivi. Bien trop fatiguées pour ressentir quoi que soit, nous balbutions tout de même que hé, ho, là-haut, ça commence à bien faire, les tracasseries.

La fille du desk est charmante, elle trouve facilement la trace de nos valises et nous annonce qu’elles viennent d’arriver à Honolulu. Si tout va bien, elles prennent le vol qui arrive à 13h. Il est midi, nous pouvons peut-être tenter le coup de les attendre. Dans la conversation, elle fait allusion au «hawaian time» et ça me rappelle l’indian time. Le fuseau horaire des tropiques… Nous décidons de ne pas nous bercer d'illusion, et comme de toute façon, ils vont nous les livrer à l'hôtel, voyons le bon côté des choses, nous n'avons pas à nous les trimballer jusqu'à la voiture que Christina a louée et nous nous rendons à l’hôtel, non sans avoir pris le temps pour Christina de savourer une cigarette longtemps désirée.






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