jeudi 28 juillet 2022

Les pétroglyhes de Teleno

Autre excursion didactique ce matin, encore plus de retour dans le temps et encore plus tôt le matin pour capter les premiers rayons du soleil sur une magnifique pierre à cupules. Ainsi, le relief ressort majestueusement. Les pétroglyphes de Teleno remontent aux temps des Celtes de Galicie.


Après une trentaine de minutes de voiture, nous devons marcher un quart d'heure pour atteindre le site.

La lumière est splendide sur cette vallée au pied du pic Teleno, un des sommets de cette chaîne de montagnes, les monts cantabriques, qui font suite aux Pyrénées. Il y a un petit vent frais que je savoure en cette période de canicule qui dure, cet été.

J'adore les petits matins frais. 







Et devinez quoi? Encore des croquis! Ici, un labyrinthe 





          

Et voilà !




     








Nous sommes de retour au gite vers 10h pour un petit déjeuner décalé. Depuis deux jours, Bertrand et Stephanie gloussent de joie en disant qu'ils nous préparent une surprise. Ils sont comme des gamins... Ce matin, ils dévoilent la chose en racontant d'abord que l'année dernière, avec les participants du stage, ils ont dessiné la rosace de Leòn grandeur nature — 7 mètres de diamètre — sur la place de parc du village. À la craie, à l'aide de ficelles et de bâtons, de deux compas et d'une règle géants. Le village a un groupe Whatsapp sur lequel ils ont manifesté d'abord leur surprise puis leur enchantement. Cette année Bertrand a obtenu non seulement de réitérer l'exercice mais de peindre le mandala. A la gouache. Ce sera du semi-permanent... Je suis toute excitée.

Nous passons la journée à tracer plus de mandalas, à les colorer, nous envahissons tous les recoins du gite, il y a également quelques moments de pause.





          

          




En fin de journée, un pèlerin franchit la porte du gite et nous allons chercher Basia. Elle est au regret de lui refuser l'accueil, mais un peu plus tard, elle se sent tellement malheureuse qu'elle part le rechercher en voiture. Il passera la soirée avec nous et dormira dans la grande salle où nous avons les cours. Il y a là deux canapés qui sont en fait deux lits extrêmement confortables. C'est un Français parti du Puy-en-Velay en juin. Il est jeune, il a vingt ans. Basia nous a rappelé l'état éventuel de fragilité dans lequel il peut se trouver et nous recommande de respecter son espace personnel. En d'autres termes, ne pas le submerger de notre joie et bonne humeur sans avoir d'abord mesuré son ambiance générale. 

Il pose son sac et fait une lessive pendant que nous terminons notre cours. Il s'installe sur le patio pour écrire. J'ai fait une lessive aussi et je vais la ramasser alors qu'au buffet, les filles servent l'apéro. Je lui propose de se joindre à nous, ce qu'il accepte volontiers. Au repas, je me trouve à côté de lui et nous discutons. Il me dit que l'endroit est spécial et que l'accueil y est remarquable, ce n'est de loin pas le cas partout sur le Camino. En revanche, il raconte un peu ce qu'il a vécu et l'aide qu'il a reçue à plusieurs reprises. Il m'y autorise, semble-t-il, et je lis dans son aura un peu des fruits de son pèlerinage. Il découvre en chemin aussi le meilleur de l'humain. Il dégage une lumière incroyable, on voit qu'il vit des choses intense au niveau de l'âme. Je trouve que quand c'est le cas, les humains sont soudain incroyablement beaux. — Le beau est la splendeur du vrai, a dit Platon. J'en ai la preuve devant moi. 

Quand nous reparlons du mandala sur la place, Basia lui demande si ça lui dit de venir aussi. Il répond que oui, qu'il n'a pas de rendez-vous demain matin. Non, en fait, il a commencé la phrase: «Je n'ai pas....» et c'est moi qui imagine la suite... 

Il restera à discuter tard avec les uns et les autres. Je vais me coucher un peu avant minuit et je suis à peine allongée dans mon lit que PAF!, les lumières de stade s'allument. J'envoie un message à Bertrand disant que s'il n'est pas couché, peut-il voir avec le propriétaire comme il me l'avait proposé ce matin quand j'ai raconté l'épisode. Trente minutes plus tard, j'entends la porte de la cour et la lumière s'éteint. 

Aaaah, merci!








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