dimanche 24 juillet 2022

Stage «Mandalas East and West» — premier jour

La vue depuis ma chambre

Je me réveille avec l'aube, la lumière depuis ma chambre est magnifique! Un oiseau — je crois que c'est une hirondelle, il y a un nid juste au-dessus de ma fenêtre — entonne un concerto matinal sonore et joyeux! Un petit coucou à Fabienne et je me prépare à rejoindre le groupe pour le petit déjeuner. Depuis le premier repas jusqu'au dernier, nous aurons droit à une nourriture délicieuse, variée, créative, des buffets de choix, des sauces à se relever la nuit, tout cela confectionné alternativement par Basia, Bertrand et Stephanie. Un plus remarquable!...


         



   




D'abord, la logistique: horaire des repas, horaire des cours, notre contribution à mettre la table et desservir, une cuisine est à notre entière disposition avec machine à café et snacks, le contenu du frigo également est pour nous,  en revanche, merci de respecter leur vie privée et de ne pas pénétrer dans leur cuisine, ce qui semble tout à fait légitime.

Nos journées commencent donc à 8h avec le petit déjeuner. Entre 9h et 10h, temps libre et début du cours dans la salle à l'étage à 10h. Cours jusqu'à 14h, heure du lunch. Reprise des cours à 15h30 jusqu'à 19h. À 20h, le repas du soir, un horaire que nous allons respecter à l'espagnole, c'est-à-dire avec pas mal de souplesse... 

Nous montons dans la salle de réunion qui comporte une grande table, du matériel à dessiner, un projecteur et ...un ventilateur. On commence d'abord par des informations et le partage de la passion de Basia pour le Camino. Le fameux pèlerinage de St-Jacques de Compostelle fréquenté probablement déjà avant les premiers Chrétiens, selon certains témoignages historiques. Castrillo de los Polvazares se trouve aux deux tiers du chemin qui commence à St-Jean Pied-de-port. — Et j'en découvre l'orthographe exacte, je m'imaginais un pied de porc, et j'ai toujours trouvé ce nom de ville bizarro-comique. On m'excusera, la gastronomie du sud-ouest peut expliquer ma méprise! C'est par là-bas qu'on mange aussi de l'andouille, non? — Fin de parenthèse...

A ce stade du chemin, nous explique Basia, les pèlerins ont surmonté la phase physique où les douleurs, les cloques aux pieds et les douloureuse courbatures ont été intégrées par le corps qui tient désormais le coup avec plus ou moins de bonheur; ils ont traversé également la phase émotionnelle et ont laissé derrière eux de gros bagages sûrement accompagnés de larmes de soulagement et de transformation. Ils arrivent ici souvent dans un état de vulnérabilité face à la phase spirituelle qui va, avec un peu de chance, ouvrir des portes intérieures et faire grandir. L'arrivée à Santiago en sera le seuil symbolique qu'il va falloir franchir pour trouver la force de rentrer chez soi. C'est à dessein que Bertrand et Basia ont choisi cet endroit pour créer leur gite et ils ont réussi à créer un magnifique espace de sécurité où le pèlerin peut se reposer et se régénérer à au niveau physique avec un bon lit et une excellente cuisine, et mental avec ce joli accueil à la fois conscient et respectueux d'une éventuelle fragilité et ouvert à l'échange. Oui, tout cela est parfaitement palpable en ce premier jour!

Basia nous fait un cours d'histoire sur les Chrétiens, le sacré, les mandalas. Elle parle de spiritualité versus religion et tradition, autant de sujets avec lesquels je suis familiarisée mais qui ouvre des horizons pour certaines. Notamment Paula qui constate à quel point l'Amérique, si elle est religieuse, est finalement très peu spirituelle. C'est une illumination pour elle, elle nous trouve — les Européens — terriblement moins religieux qu'eux et bien plus spirituels, cependant. Du moins, les gens rassemblés ici autour d'une géométrie... sacrée.








Notre premier exercice de tracé: nous recevons une copie du labyrinthe de Chartres que Bertrand nous propose de suivre au crayon en y mettant notre conscience. Hé-hé, ça paraît simple, comme ça. D'abord, rester dans le labyrinthe... Je me déconcentre à un moment, et paf! Je suis dans le mur! Je reprends, et quand j'arrive au milieu, j'ai une sensation étrange. J'ai un problème avec le centre depuis ...des âges. Déjà en poterie, j'arrivais rarement à vraiment bien centrer ma terre avant de la tourner. Je compensais, je finissais par obtenir des pièces rondes, mais... pas totalement. Le centre de mes mandalas me mystifie quasi systématiquement. C'est ma motivation à m'inscrire à ce stage: trouver mais keskispassdonc avec le centre? J'ai une première réponse vibratoire que je n'arrive pas à bien mettre en mots mais qui dit quelque chose comme «il n'y a pas vraiment de problèmes, juste un petit blocage dans la tête».


Ensuite, nous commençons à tracer au compas et plus tard, nous devons dessiner un mandala personnel en free style. Stephanie nous invite à ce qu'il nous accompagne pendant tout le stage. Elle nous suggère de le compléter, de le colorer au recto et au verso, d'inscrire nos états d'âme, notre ressenti. Un compagnon de pèlerinage, en quelque sorte. 

Après le dîner, nous nous rassemblons pour un cercle de feu. — Quoi?! Un feu avec cette chaleur!? Ça va pas la tête? Voilà que la rebelle en moi se manifeste... Je l'ignore et je participe sagement, il faut trop chaud pour protester. En fait, il y a un tout petit foyer de pierres au milieu de la cour et Basia dispose quelques bâtons d'une vingtaine de centimètres pour un feu plus symbolique que calorifère. Un joli moment de connexion pour mettre du sens sur la semaine à venir.










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Voyages en tous genres d'une citoyenne temporaire de la planète Terre. Commentaires bienvenus, mieux encore s'ils ne sont pas anonymes.