samedi 8 juin 2019

Coal Creek Canyon et Shopping à Denver

Le décalage horaire se fait encore sentir. Je dors en pointillé, je plonge et je sors d'un sommeil un peu comateux et mon cerveau est toujours pris dans une légère brume. Nous avons prévu ces quelques jours avant la route pour Santa Fe exprès pour nous reposer, c'était bien vu.

Au programme du jour: des courses, lunch chez Jean: Elle habite dans Coal Creek Canyon, c'est à 45 minutes d'ici. C'est dans ce canyon que vivent aussi quelques-uns des amis du cercle, il y aussi la petite salle de réunion depuis laquelle l'organisation diffusait les rencontres mensuelles au moment où j'ai découvert ces gens sur internet.

La maison de Jean est au milieu de la forêt dans la montagne. Elle raconte que la neige est fournie en abondance l'hiver, tout comme des visites occasionnelles d'ours, coyotes et pumas. Joyeux voisinage... Nous passons un délicieux moment à visiter sa maison, nous extasier sur les récents travaux de rénovation qu'elle a effectués elle-même, notamment son bureau, si bien conçu qu'il donne envie de s'installer et de travailler. Plus tard, Seissa et Julie, qui sont de passage, passent prendre le café. Non, en fait, c'est une excellente bouteille de rouge que nous partageons aux alentours de 15h. Je note l'heure juste pour signaler que justement «ce n'est pas l'heure» selon la programmation muggle*. J'adore valider ce fait que la vraie vie n'a pas d'heure pour exister!

*Pour ceux qui ne le savent pas, muggle est une référence aux livres d'Harry Potter. Dans son monde de magiciens, les muggles sont les gens normaux qui n'ont aucune imagination. Ce sont les mêmes qui prennent la pillule bleue dans Matrix et qui choisisent de continuer avec leurs croyances actuelles, et ce sera tout pour les références cinématographiques, merci de votre attention.

Sur le retour, nous visitons le centre communautaire. Nous arrivons au moment où les artisans qui exposaient ce jour plient bagage et nous rencontrons Susie, la femme de David, un autre fameux Shaumbra, un autre de ces hasards qui n'est qu'une attraction des mêmes vibrations entre elles.  Encore un moment chaleureux où le coeur trouve naturellement son diapason. C'est ce qui arrive entre êtres humains vrais.

La météo est toujours changeante. Nous avons pris le lunch sur la terrasse et dû nous replier dans la maison à cause d'un orage. Sur le trajet du retour, les nuages courent dans le ciel et la pluie nous arrose par intermittence. Des petites gouttes d'eau glacée qui nous découragent du selfie devant le centre de réunion de Coal Creek Canyon. Par d'immortalisation du moment sur photo, seulement sur l'écran intérieur. Pas grave, je ne suis pas une grande fan des pèlerinages. Si ce n'était pas sur le chemin, je n'aurai pas tenu à faire le détour.

C'est déjà la fin de la journée, il ne reste plus beaucoup de temps prévu pour le shopping vêtements. Nous nous arrêtons au centre commercial avec l'intention de faire vite: on regarde, si on trouve un truc chouette on achète, sinon, on rentre. Mary Beth tombe en extase devant «son magasin de chaussures préféré». Impossible de ne pas y entrer. Nous passons un super moment avec un vendeur adorable qui se met littéralement à nos pieds.

De nos jours, on scanne vos pieds pour savoir quel modèle d'arche vous fournir. La plante de mes pieds en image thermique sur l'écran est surprenante. Pour un peu, je m'attendrais à un diagnostic médical. Il paraît que j'ai une plante des pieds «moyenne». Je plaisante avec le vendeur:

— Vous voulez dire normal, banal, rien d'original...

Il lui faut un quart de seconde pour capter que je plaisante et il entre dans le jeu:

— Average (moyen).

J'adore tellement les sandales que je viens d'essayer que je ne veux plus les quitter. Le vendeur le remarque et je dis avec un ton de gamine:

— Oui, j'aimerais les garder aux pieds, je peux?

D'un ton très sérieux, il me répond:

— Non, nous ne faisons pas ça.

L'histoire est cucul en surface mais si on ouvre les antennes pour capter les vibrations qui circulent, il y a de la joie, de la légèreté, un vent de bonne humeur qui attire soudain quatre clients alors que le centre commercial était pratiquement désert jusque-là.

Après la razzia sur les chaussures — pour deux paires achetées un rabais de 40% que nous nous partageons avec Hisako qui a aussi choisi une paire de sandales — nous écumons une boutique d'habits indiens où je trouve quelques tuniques qui me ravissent. Il est passé 21h quand nous quittons le centre commercial.

Demain, départ pour Santa Fe.

En arrière-plan, downtown Denver

Paysage du Colorado


Les Rocheuses portent bien leur nom



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Voyages en tous genres d'une citoyenne temporaire de la planète Terre. Commentaires bienvenus, mieux encore s'ils ne sont pas anonymes.