jeudi 6 juin 2019

USA, NOUVEAU MEXIQUE 2019, c'est parti !



C'est reparti pour un nouveau voyage. Toujours en compagnie d'Hisako et Mary Beth, pas de raison de se priver des meilleurs plaisirs de la vie, n'est-ce pas? Ces vacances arrivent bien, je suis ultra fatiguée. Pourtant ma vie est loin d'être stressante.

L'autre jour, Mary Beth disait qu'elle présentait un syndrome d'anxiété de séparation. Huit mois depuis le dernier voyage, c'est interminable. Comment avons-nous fait? Je vais encore radoter sur la perception du temps qui n'est plus la même. Je devais être habituée depuis le temps (keskonri!) mais cette chose qui n'est plus linéaire ne cesse de m'étonner. Octobre l'année dernière, retour de l'Euro Trip 2018, c'est à la fois avant-hier et il y a trois ou quatre incarnations.

Que s'est-il passé? Que se passe-t-il? Le monde bouge... le monde est secoué comme un prunier, ça part dans tous les sens et on banalise. Comme la grenouille dans la casserole d'eau sur le feu. La température monte, on s'adapte, on supporte, mais un de ces jours, ça va brûler pour de bon. J'attends le moment où on va collectivement dire que trop c'est trop, mais non. Toujours rien. Pourtant, la température monte sévèrement...

J'ai fini par cesser de regarder autour. Vaiment: j'ai décroché des médias, je ne regarde plus la télé depuis belle lurette — les publicités émanent des vibrations qui me font des irritations entre les cellules — et les nouvelles les plus importantes, relayées en boucle, finissent toujours par m'atteindre. Ainsi, je sais qu'Harry et Meghan ont eu un garçon, j'ai déjà oublié son prénom, bienvenue sur Terre, bébé, et bonne vie. Oui, l'arrivée d'un nouveau bébé sur la planète est toujours une nouvelle importante!

Depuis l'automne dernier, j'ai bien avancé dans ma créativité. J'ai créé de belles écharpes, cherché et trouvé un fabricant (en Chine), je me suis assurée qu'il était décent — vous savez, pas d'enfants sur les chaînes de fabrication, tout ça... J'étais satisfaite, mais comment vraiment savoir de nos jours, n'est-ce pas? J'ai pris des commandes pour Noël, ma petite entreprise prenait son envol, j'étais contente. En rentrant de voyage, hop, je passe commande en Chine et Lee, mon interlocuteur, un adolescent au titre de manager et au prénom internationalisé qui respire la standardisation marketing, m'assure avec la plus grande politesse du monde que oui-oui, les écharpes me seront livrées fin novembre. Je la fais très courte: ça aura pris six mois.

J'étais de bonne volonté, j'ai fait mon 100%, j'ai fais des efforts, je me suis disciplinée, je suis restée polie et j'ai pris patience — le plus dur pour moi, ça — et à mi-mars, de guerre lasse, j'ai proposé à mes clients de les rembourser. C'est là que Lee, après 4 mois d'autisme, m'a contactée pour me dire que le problème techique était résolu, est-ce que je voulais toujours mes écharpes? Grr.... La livraison est arrivée avec des erreurs dans le nombre de pièces fournies et facturées. Re-grrr....

C'est là que j'ai pensé FUCK (sic). Je ne veux pas faire du commerce, je veux créer des mantradalas. J'ai pris une grande inspiration et au lieu de chercher un autre fabricant, j'ai cherché un agent d'artiste. Une autre quête qui m'a fait parcourir les méandres d'internet et enseigné de nouveaux mots-clefs pour trouver autre chose qu'un impresario d'acteur ou de chanteur. J'ai envoyé une poignée de candidatures du côté de Paris, Londres et même New-York, pourquoi pas?

Et puis j'ai posté sur le groupe facebook de mes amis du crimson circle, sans grand espoir. Je me suis juste dit que ce serait bête de ne pas le faire. J'ai été hyper claire dans ma demande: je cherche un agent qui va s'occuper de tout pendant que moi, je créé. J'ai eu droit à toutes les réponses. Je devrais demander à untel pour faire un site (j'ai déjà un site, merci), je devrais mettre ma boutique sur etsy.com (j'ai déjà une boutique en ligne)... C'est alors que Johanna a poussé Verena du coude en lui disant: «Hey, check cette demande de Patricia, c'est pour toi» et elle m'a poussée du coude en disant: «Hey, check le site de Verena, c'est pour toi». C'est comme ça que je les aime, ces gens de ma famille de l'âme, parce que Johanna, elle a eu tout bon sur ce coup-là. Verena et moi, c'est un voyage vers le succès assuré car c'est l'une grâce à l'autre que nous allons nous réaliser respectivement. Ses compétences commencent où s'arrêtent les miennes et j'arrive dans sa vie pour l'ouvrir au monde des Arts. Jusqu'ici, elle se voyait plutôt dans les technologies modernes. Moi je dis qu'elle peut devenir un super agent d'artitstes designers mais bien sûr, la suite lui appartient.

Les projets fourmillent, la créativité est augmentée. Après une page blanche de plusieurs semaines, j'ai créé une vingtaine de nouveaux mantradalas en un rien de temps, c'était vertigineux. En parallèle, ma quête de sens de la vie que je continue et qui, soyons honnête, est la chose la plus importante de ma vie, m'enseigne des horizons tellement nouveaux que mon cerveau est en train de tourner en sauce blanche, comme disait Boris Vian dans une chanson de Serge Reggianni  — pfou, chuis vielle avec ces références. Je vois déjà les yeux ronds des jeunes qui ne connaissent ni l'un ni l'autre. M'en fous, j'aime ma vie.

C'est peut-être pour ça que je suis fatiguée, dans le fond. Ce voyage arrive au bon moment. Comme toujours : «Tout est bien dans toute la création». C'est une grande vérité qui se vérifie en permanence.



C'est ainsi que me voilà en vue de l'Ecosse, dans un 747 en Economy Premium, en route pour Denver où je retrouve mes Sisters dans 7 heures et 59 minutes. Prenez note que dans ma prochaine vie qui arrive dans quelques mois, je voyage exclusivement en première classe. Economy Premium m'en donne un avant-goût: vin rouge et bretzels pour l'apéro, j'ai choisi «penne sauce à l'ail» pour le lunch — juste pour crâner que j'ai eu le choix— ceci à 15h, heure locale et toujours celle de mon horloge biologique. Je vais tout soudain changer de fuseau horaire, il sera alors 14h. Drôle d'heure pour un vin rouge bretzels, mais l'heure de l'apéro, c'est comme le tea time anglais : c'est précisément quand on en a envie.

À l'instant, je pense à mon voisin du dessus qui m'a souhaité bon voyage et se réjouis de lire mon blog. Depuis le temps, il a l'impression de bien connaître Mary Beth et Hisako et m'a demandé de les embrasser. Je n'y manqurai pas. Je souris. On est bien plus connecté qu'on croit, hein? C'est joli.

Voilà, c'est ça que je sens changer, moi. Tout le monde trouve que le monde va à vaut l'eau, ce qui n'est pas faux, mais est-ce que collectivement, on voit aussi les belles choses qui arrivent? J'ai une jubliation intérieure qui grandit à cette idée. Je vois plusieurs énergies monter en intensité: une forme d'égoïsme qui mène à la souverainenté. Qui va s'occuper de ma vie et de ma croissance si ce n'est moi? Ça demande un «moi d'abord» en provenance d'un égoïsme sain que tout parent devrait inculquer à ses enfants plutôt que ce stupide principe judéo-chrétien qui exige une totale auto-négation sous prétexte qu'il faut «penser d'abord aux autres». Rien n'est plus faux. Je ne peux penser aux autres que quand ma coupe est pleine. Alors seulement, je peux être généreuse du trop-plein. Avant cela, je ne fais que pomper chez les autres ce qui manque en moi. C'est un bête principe de fontaine qui ne déborde dans le bassin suivant que lorsque le premier est plein.

On m'a demandé: «Tu vas écrire ton blog?». Je l'avais oublié, celui-là. C'est là que je me suis rendue compte que le simple journal du bord était devenu ennuyeux. L'album photo avec description des endroits visités m'ennuie désormais, d'autant que je n'ose pas toujours partager tout ce que je vis. Pas que je ne veuille pas, j'aime bien me raconter. C'est pratique, pour cela, le blog. J'écris pour «çui qui lit» et je me fiche de savoir comment c'est reçu. Enfin, ça, c'est la théorie, mais j'ai souvent un filtre qui se place de peur d'être mal comprise ou incomprise. Un vieux syndrome de sorcière brûlée sur le bûcher qui commence à sérieusement encombrer. Je suis toujours surprise quand j'ai des retours de mes lecteurs, j'ai tendance à m'imaginer qu'ils ne sont qu'au nombre de trois... Je suis surprise aussi de ceux qui ne lisent pas. Ah tiens? Pourtant j'ai commencé ce blog pour qu'ils aient de mes nouvelles. Tant pis pour moi.

J'élucubre... On voit que j'ai du temps à tuer. L'écran devant moi me dit que je suis bientôt à la verticale du Groenland et encore à six heures de Denver. J'ai savouré le repas avec encore un verre de vin rouge qui a grandement contribué à me plonger ensuite dans une sieste digestive. Ça a fait passer une heure et m'a détendue.





Je me réveille avec une clarté d'esprit qui m'avait fui ces dernières semaines. Mon mental était surchargé et ne semblait pas se régénérer la nuit. Le confort juste un chouïa supplémentaire du siège fait la différence, les places à ma gauche sont libres et l'ambiance est feutrées. S'il y a des enfants sur ce vol, ils ne sont pas alentour ou alors ils sont miraculeux calmes.


Voilà. Le voyage a commencé. J'ai lâché les fils du passé récent, je pense à mes amies. Hisako est partie en même temps que moi, ce matin pour moi et pour elle... je ne sais plus au juste. Flemme de vérifier. En plus, elle va franchir la ligne du jour. Elle fait Tokyo, Osaka, San Francisco, Denver. Au moment physique de nos vies respectives, nous avons embarqué à 15 minutes d'écart. Mary Beth doit être au mininum à finir de boucler sa valise et à se mettre en route pour l'aéroport. C'est rigolo de s'être choisies ainsi à chaque tiers de la planète. À un demi-fuseau horaire près, nous sommes à équidistance l'une de l'autre.

Nous sommes d'accord, ce voyage s'annonce différent. D'abord, nous allons peu faire de distance. Hormis le trajet Denver, Santa Fe — six heures de route — nous allons rester et visiter l'endroit où nous sommes. Nous pressentons que le voyage sera avant tout intérieur.

Pour une raison bizarre, la batterie de mon ordinateur n'est plus qu'à 25%. Quand je serai grande et que je voyagerai rien qu'en première classe pour jouer du tout du long avec mon ordi branché sur le secteur. L'Economy Premium ne fournit pas encore cette prestation. Et on ne peut pas encore recharger un Mac sur une prise USB, c'est ballot.

Bon, je sens que je ne dis rien d'intéressant. Je vais regarder un film sur l'écran de l'avion.

...

Après un second film, un autre repas est servi qui a le seul avantage de faire passer le temps. Au moment du choix de la boisson, j'ai demandé une eau gazeuse, le steward m'a demandé d'un air malicieux: «pas de vin rouge?» — farceur!

Nous atterrissons à Denver alors qu'il y a quelques turbulences au sol. Stress réflexe. Je revis le moment où un bébé s'est mis à crier dans le vol Genève-Francfort. Je me suis dit alors que je devrais vraiment songer à me créer des voyages sans cris de bébés, tant qu'à faire. Mission accomplie. C'est à peine si l'avion est secoué avant de toucher le sol, ça suffit pour me faire prendre conscience d'à quel point ce vol a été parfait. Pas un mouvement pendant des heures comme un autorail sur coussin d'air. Un ambiance de salon de massage, assez d'espace vital, un rêve! Ce serait parfait si les moteurs étaient silencieux!

En ramassant mon sac à mes pieds j'aperçois les prises électriques. ZUT! Je déteste quand mes réflexes de pauvre me font manquer le luxe que je viens de me payer. J'aurais pu enchaîner à l'envi les épisodes de la série que je m'étais prévue pour passer le temps. Il va vraiment falloir que je me reprogramme pour la vie de pacha!

La sortie de l'avion est rapide, les contrôles de passeport complètement automatisés: cette fois, plus aucun doute, je suis complètement fichée chez Big Brother. Passeport scanné pour la 3e fois depuis le départ, photo portrait pour la 2e fois, les empreintes des dix doigts dûments numérisées, je suis prise dans les mailles du filet. Encore un épisode de grenouille dans l'eau chaude: plus moyen de voyager sans délivrer ses données biométriques; ce qu'ils vont en faire ensuite.... j'ai lâché la paranoïa à ce sujet quelque part en route. C'était soit ça, soit je restais chez moi. J'ai fait mon choix. Et puis l'être souverain qui parcourt le monde pour sa croissance personnelle échappe à l'ancien monde. Il a les moyens de contrôler la température de l'eau dans la casserole.

Mary Beth m'avais dit qu'on ne peut pas utiliser son iPhone dans la zone de l'immigration, ça m'avait fait lever les yeux au ciel. Une annonce au micro quand nous arrivons dans la zone nous le répète en plus des pancartes partout et je relève les yeux au ciel. J'ai passé le contrôle, j'arrive au bagages, je saute sur whatsapp pour dire à mes copines que je suis arrivée. Une préposée me dit que c'est toujours interdit. Yeux plus haut vers le ciel! C'est la logique de la chose qui m'échappe. Ils craignent quoi? Qu'on les prenne en photo, qu'on dise des choses sur eux? Ils ont des trucs à se reprocher? Je renonce à la question, je suis sûre que la réponse m'effarerait.

Je vais passer le dernier portique, un mec en uniforme récolte encore un papier. Lequel? J'ai tout distribué. J'ai pris le reçu du scan robotique de mon passeport pour le donner au guichet humain suivant, auquel j'ai redonné mon passeport pour qu'il le scanne. J'ai répondu aux questions du premier robot avec le doigt sur l'écran dans la case non, je n'importe pas de mavaise graine dans votre merveilleux pays, non, je ne reste pas longtemps, c'est promis, je ne dérange pas, je laisserai tout comme je l'ai trouvé en arrivant...  Je réponds «non» avec ma voix à la même question à l'humain qui me la repose et, soit dit en passant, j'avais déjà coché non dans l'avion, sur le petit formulaire que l'hôtesse nous a distribué. Tiens, c'est justement ce formulaire qui reste encore coincé dans mon passeport et c'est celui-là qui fait plaisir au dernier préposé. Je le lui tends, mais je le lâche accidentellement avant qu'il ne le saisisse. Il se baisse plus vite que moi pour le ramasser et gémit: «Noon, qu'est-ce que vous faites? Pourquoi vous faites ça?». Euh, mec, j'ai lâché le papier, ça arrive. Il m'a glissé des doigts. Je m'en excuse, bien sûr, sorry... Il n'entend pas, il me regarde comme si j'avais fait exprès pour l'humilier (?) Je souris, je tente une justification: «neuf heures de vol...»

— Alors ne voyagez pas, me dit-il avec amertume.

Je ricane bêtement et je passe, il me prend au dépourvu.

Il m'atteint. Je refais le film pour voir si quelque chose de pas sympa est parti de moi. Non. Zéro culpabilité. Je prends alors la mesure de combien le monde bouge. Il doit être sérieusement tordu dans sa tête, ce mec, pour imaginer que j'ai fait exprès. Il a une grande mésestime de lui-même pour se baisser, si c'est vraiment ce qu'il pense. Moi à sa place, j'aurais laisser la dame le ramasser.

Je passe un peu de temps à accorder des émotions à cet épisode et puis je décide que non, décidément, «ce n'est pas mon monde» et je tire la chasse.

Mary Beth a répondu à mon whatsapp dans les dix minutes, me disant qu'elle venait d'atterrir aussi. C'est là que je me rends compte que mon vol est arrivé avec 40 minutes d'avance! Elle va ramasser Hisako qui arrive dans le même terminal, mais ça prend du temps car son avion est peu retardé.

Je trouve un bistrot dans le hall central pour les attendre, je suis accueillie par une serveuse qui me dit que son nom est Patricia, je rétorque que mon nom est Patricia aussi, elle me demande si je ne trouve pas que nous sommes fabuleuses? Je trouve. J'adore les Américains pour cela! Toujours dans l'emphase. Ensuite, c'est une question de choix: on exagère en négatif et on devient un préposé aux douanes amer ou on exagère dans le cordial et on devient serveuse jobarde qui répand la joie.

La fatigue m'enveloppe soudain d'un manteau de plomb. Je commande une minestrone revigorante qui fait du bien à mon estomac. Pour lui, c'est 23h, il n'a pas vraiment faim, mais la soupe lui permet de retrouver ses repères. Il cesse de nauséer de sommeil.

Enfin les retrouvailles avec les Sisters! Les relations humaines en vrai, c'est quand même ce qu'il y a de mieux. Un vrai hug, robuste pour compenser le manque physique de ces derniers mois... On sourit avec toutes les dents, on se dit n'importe quoi avec les yeux qui pétillent et le coeur qui déborde parce qu'on s'aime à ce point.

Nous nous mettons en route. On papote grave, mais j'ai allumé le bouton «vigilance valise» pour ne pas réitérer l'épisode d'Hawaii. TROIS pièces de bagages, Patricia. Valise golden qui sort de la soute, valise rouge de cabine QUI NE ME QUITTE PAS et sac en bandoulière. Je n'ai pas oublié mes cartes de crédit sur la vitre de mon scanner, tout va méga bien!

Nous sommes toutes trois d'accord pour dire que ces derniers temps, le mental cafouille. La mémoire ne fonctionne plus pareil, c'est embrouillé, ça désorganise, ça romp les habitudes et il faut trouver une nouvelle façon de fonctionner. Hier, j'ai fait une liste commis sur mon smartphone: trois choses. Je sais que je ne peux pas me faire confiance même pour seulement trois choses. Je pars au magasin, j'achète deux choses, je reviens contente. Deux heures après : meeeeeeeerde, j'ai oublié la troisième chose. De quoi penser que je deviens folle ou très précocement sénile.

Heureusement que je sais que c'est autre chose qui se passe et que mon âge —35 ans — n'y est pour rien. Mais on reparlera de ça plus tard, c'est un vaste sujet, on ne va pas tout passer en revue tout de suite. En attendant, nos histoires respectives nous font hurler de rire. Pendant qu'on les raconte pratiquement sans pause respiratoire, on a pris la voiture, suivi les indications de Veronica — le GPS de Mary Beth —, trouvé la maison, entré le code de la porte, pris possession des lieux, sommes reparties au Whole Foods pour manger et faire des courses. Il est presque 22h quand nous sommes de retour, je lâche mon sac de provisions dans la cuisine et je vais dans ma chambre où je m'effondre sur mon lit.

Je dors parfaitement pendant trois heures et ensuite, je me réveille toutes les heures. J'ai une grosse fringale que je décide d'ignorer, tout comme je reste dans la nuit pour indiquer à ma glande pinéale que «nuit égale dodo». À 4h30, je suis vraiment réveillée. Je termine cet article et je vais faire un café.

Jetlag


Voilà. C'est sûr, maintenant que nous sommes réunies, il se passe quelque chose. Nous convenons que les mots pour le dire commencent à sérieusement manquer. Je me demande si on devrait pas commencer à en inventer? Nous communiquons déjà autrement. Par exemple, je sais toujours comment les gens que j'aime vont. Il me sufft de penser à eux et je reçois un paquet vibratoire d'informations. Ça rend la conversation verbales moins nécessaire. Parfois, pour expliquer quelque chose, le vocabulaire manque et l'exprimer en mots lui donne une pesanteur qu'elle n'a pas. Il faudrait le chanter, le dessiner... le «mantradala-iser» — héhé....







Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Voyages en tous genres d'une citoyenne temporaire de la planète Terre. Commentaires bienvenus, mieux encore s'ils ne sont pas anonymes.