vendredi 28 septembre 2018

Arezzo

Mary Beth et Moishe vont à Castiglion Fibbochi. Mary Beth a pris rendez-vous pour une séance d'onglerie et Moishe l'accompagne volontiers. Hisako et moi traînons à la maison et je prépare un lunch avec l'abondante nourriture qui nous reste.

À midi, tous les quatre autour de la table, nous faisons des stratégies alimentaires pour les jours à venir, sachant qu'à Venise, nous allons rendre la voiture et nous devrons porter nous-mêmes nos bagages. Par conséquent, nous ne voulons pas nous encombrer de nombreux sacs de provisions.

L'après-midi est consacré au farniente et le soir, nous retrouvons Mauro et Annette à Arezzo où ils ont reservé dans un nouveau restaurant qu'ils aimeraient découvrir. Cette fois, le trajet est sans encombres, nous avons enfin repéré la meilleure déviation grâce aux panneaux routiers, puisque madame Google Maps n'est toujours pas au courant de la défection du pont.










Pendant le repas, nous refaisons ce monde qui en a bien besoin et Mauro nous parle d'un projet qu'il a de longue date. Il mentionne qu'il a cru que ce projet pourrait être financé par une Shaumbra qui cherchait à mettre sa fortune dans quelque chose de plus significatif qu'une banque, mais après une courte discussion il s'est avéré qu'elle ne voulait pas seulement financer le projet mais le diriger. Il a donc renoncé. Nous lui demandons la nature du projet: une maison ou une propriété où des gens du genre Shaumbras pourraient vivre, exister, être libres selon un système plus élargi qu'un simple échange d'argent. Le rêve des communautés hippies upgradé aux énergies du jour. Plus il parle, plus nous sourions. On se tape les mains: on a le même rêve avec les mêmes doutes. On a déjà plusieurs fois tenté la chose, vaut-il la peine d'essayer encore? L'élan est fort, difficile de ne pas l'entendre.

Aujourd'hui, nous savons mieux les obstacles et les pièges d'une telle idée. Notre trio de filles semble avoir compris comment faire pour qu'une vie en commun soit possible. Tout d'abord, l'espace vital. Nous savons désormais que nous avons besoin de notre chambre privative avec salle de bains personnelle, si possible. Ça ne l'est pas toujours quand nous voyageons, mais c'est notre standard. Après, il faut se connaître soi-même et connaître ses besoins et ses limites. Et puis être honnête, s'exprimer et savoir ne pas tout prendre personnellement. Avec cela et de la bonne volonté, on va déjà un bon bout.

Le projet flotte au-dessus de nos têtes, nous savons que nous allons en reparler. Nous avons également appris qu'il y a un flot qu'il est inutile d'essayer de maîtriser. C'est le courant du fleuve, il s'agit de se laisser porter.

À suivre...





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Voyages en tous genres d'une citoyenne temporaire de la planète Terre. Commentaires bienvenus, mieux encore s'ils ne sont pas anonymes.