Visite de Marseille

J'avais dit à mes amis que nous ne resterions qu'un jour à Marseille, «il n'y a rien à voir à part le Vieux Port et Notre-Dame de la Garde». Une nuit d'insomnie quelques jours avant nos retrouvailles, Mary Beth avait surfé internet pour vérifier. Elle a bien fait.

Elle nous a trouvé un bus Hop On Hop Off  — comment dire cela en française de façon aussi amusante: «hop tu grimpes, hop tu descends» — qui propose 14 endroits à ne pas manquer dans Marseille.

Donc ce matin, après le petit déjeuner dans un café du quartier avec croissants et tartines bien français, puis nous bouclons nos valises et parquons la voiture dans un parking souterrain proche du Vieux Port. En route pour la visite sur l'impériale du bus à... — impériale. Il fait chaud, la lumière sent l'ail et le pastis, décidément, j'aime ce coin de planète.

On se dit, avec les filles, que cette partie de l'aventure est déjà une autre histoire. Ici, la vibration nous parle, le pays chante, même si les cigales estivales se sont tues. Non, décidément, le Portugal ne nous a pas attrapé le coeur, ce n'est pas de la mauvaise volonté. Tant pis.

Le bus à deux étages contourne le Vieux Port et nous emmène vers les calanques. Visite commentée qui nous présente les divers monuments et forteresses remarquables et nous en apprend sur la cité phocéenne vieille de plus de 2500 ans. J'ai un coup de coeur et je me demande pourquoi j'avais cette idée limitée en moi? Il y a toujours quelque chose à voir, partout. Je déclare haut et fort que je change complètement d'avis sur Marseille et que je l'aime! Les bâtiments imposants de grès presque blanc dégagent une vibration de splendeur chargée d'histoire.

Plage et Château d'If au loin.

Zoom sur le Château d'If et le Comte de Monte-Cristo

Calanque

Comment le chauffeur arrive-t-il à grimper cette rue tortueuse et étroite jusqu'à la Bonne Mère en haut de la colline? C'est un exploit. 

Il nous faut grimper encore un peu à pied pour atteindre la basilique. Il fait 28° exceptionnels pour la saison, nous prenons notre temps, mais la récompense est belle: de là, la vue sur la ville est à couper le souffle. 

Photo-clowns, pour rigoler...

Mary avec les trois Maries saintes du coin

Raté, pas assez de verticalité pour que la Bonne Mère 

du sommet du clocher soit avec moi sur la photo.

Il est 13h30 quand nous prenons la route pour les Saintes-Maries. Notre hôtesse, Muriel, insistait pour qu'on lui donne une heure d'arrivée, mais comment savoir, avec une équipe comme la nôtre? Nous faisons ce que nous voulons quand nous voulons. Par exemple, tout soudain, il fait faim. Nous décidons de quitter la ville pour trouver un estaminet sur la route.

Sauf que cette région n'est pas la plus touristique. C'est la banlieue industrielle de Marseille et les chantiers navals. Madame Google nous signale tout de même une bonne adresse près de Rognac. Nous sommes sur l'autoroute et l'avons déjà dépassé, mais en sortant à la prochaine sortie, nous pouvons rejoindre le village en peu de temps. Hélas, la cuisine ferme à 15h, il est moins dix, pas moyen même de boire un verre. Nous cherchons une autre adresse aux alentours, à 3 minutes, nous dit Mme Google, et là, la cuisine ferme en principe à 15h. Mais non, quand nous arrivons, ils ferment. Il fait chaud, c'est septembre, on sent qu'il ne faut pas leur en demander plus. Malgré tout, nous demandons à utiliser les toilettes, parce que ça comment aussi à être pressant. Je demande à la serveuse si on peut manger quoi que ce soit dans le coin, elle me dit: «il y a le snack, au bout du bâtiment».

Parfait! C'est juste ce qu'il nous faut. Salade façon niçoise, frites façon magnifiquement françaises, pan bagnat façon complètement provençal, je savoure avec délices, amours et orgues. Les gens sont charmants, la serveuse remplit avec grâce nos bouteilles d'une eau bien fraîche et nous reprenons la route.

À suivre....